Politique

Affaire des assistants parlementaires du RN : une peine d’inéligibilité et de prison requise contre Marine Le Pen

© Capture BFMTV

Mercredi 13 novembre, le parquet de Paris a requis une peine d’inéligibilité de cinq ans contre Marine Le Pen, dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires, rapporte BFMTV.

Le parquet a rendu ses réquisitions dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national, mercredi 13 novembre 2024. Ainsi, il requiert une peine d’inéligibilité de cinq ans à l’encontre de Marine le Pen, rapporte BFMTV. Par ailleurs, le parquet demande au tribunal de condamner à cinq ans de prison, dont trois avec sursis, l’ancienne candidate à la présidence de la République pour le Rassemblement national.

Si le juge va dans le sens du parquet, alors Marine Le Pen ne pourra plus se présenter à une élection pendant une période donnée. Bien plus, elle perdra ses mandats en cours. Et pour cause : en cas d’appel de la décision, il n’est pas suspensif pour ce qui est des peines d’inéligibilité.

La réaction de Marine Le Pen

La réaction de la députée RN ne s’est pas faite attendre. En sortant de la salle d’audience, elle s’est adressée aux journalistes : "Ce n'est pas une surprise, je me suis fait mon opinion au bout de quelques jours d'audience." Très vite, elle a déploré la "violence des réquisitions" et dénonce l’outrance du parquet, notamment dans sa volonté de réclamer "l'exécution provisoire dont il veut frapper l'ensemble de ceux qui sont poursuivis". Le président du Rassemblement national s'est empressé de réagir sur X en apportant son soutien à Marin Le Pen. "Le parquet n'est pas dans la justice : il est dans l'acharnement et la vengeance", a-t-il écrit. "Ses réquisitions scandaleuses visent à priver des millions de Français de leur vote en 2027. C'est une atteinte à la démocratie", a-t-il ajouté.

Le président de Reconquête Éric Zemmour a également réagi sur X. "Si Marine Le Pen était déclarée inéligible, on atteindrait alors un niveau sans précédent dans le gouvernement des juges", a-t-il regretté. "Quels que soient nos désaccords, ce n'est sûrement pas à la justice de décider de qui peut être candidat à l'élection présidentielle", a-t-il ajouté.

Dans le cadre de cette affaire, Marine Le Pen encourt une peine d’emprisonnement de 10 ans, assortie d’une amende d’un million d’euros et d’une peine d’inéligibilité de dix ans. Après ces réquisitions, le procès ne reprendra pas avant lundi prochain. Il faudra ensuite patienter pendant deux semaines avant d’entendre les plaidoiries de la défense.

publié le 13 novembre à 21h35, Pierre Fougères, 6Medias

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