Pour financer la Sécurité sociale, le Sénat propose que les actifs travaillent "gratuitement" sept heures par an
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Pour renflouer les caisses de la Sécurité sociale, la commission des Affaires sociales du Sénat souhaite mettre en place un mécanisme similaire à celui de la journée de solidarité, où les salariés travailleraient sept heures par an sans être payés, rapporte BFMTV, mercredi 13 novembre. Cette mesure rapporterait 2,5 milliards d'euros.
C'est une idée qui ne manque pas de faire parler. Comme le relate BFMTV, mercredi 13 novembre, la commission des Affaires sociales du Sénat s'est distinguée en proposant que les actifs travaillent sept heures de plus par an sans rémunération dans le but de financer la Sécurité sociale et alléger la dette publique. Selon le mécanisme mis en avant par les parlementaires, qui est comparable à la journée de solidarité déjà pratiquée, ce serait "les acteurs de terrain" qui en définiraient les modalités.
Selon les estimations, cette contribution des actifs rapporterait "2,5 milliards d'euros" à la branche autonomie de la Sécurité sociale, a indiqué le président de la commission des Affaires sociales du Sénat, Philippe Mouiller (LR, Deux-Sèvres), dans des propos relayés par nos confrères. "En fonction des entreprises, en fonction des branches, ça peut se traduire par une journée" ou bien par un étalement sur l'année, a-t-il également tenu à préciser. En "échange du bénéfice de ces heures de travail non rémunérées", les employeurs verraient le taux de l'actuelle contribution de solidarité pour l'autonomie "passer de 0,3% à 0,6%", précise la commission.
L’allègement des charges sociales bénéficiant aux entreprises également à l'étude
La commission des Affaires sociales du Sénat s’est également attardée sur un autre sujet : l’allègement des charges sociales bénéficiant aux entreprises. Alors que le gouvernement propose quatre milliards d’allègements, la commission ne veut pas aller aussi loin et propose seulement trois milliards, en maintenant par exemple les exonérations au niveau du SMIC. "Nous ne voulons pas avoir trop de casse en termes d'emplois", a indiqué la sénatrice et rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale, Élisabeth Doineau.
publié le 14 novembre à 09h44, Quentin Marchal, 6Medias