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Patrons, dirigeants étrangers, journalistes... "Tout le monde veut être mon ami", jubile Trump

Le président élu des Etats-Unis Donald Trump pendant une réunion avec des élus républicains à Washington, le 13 novembre 2024

© ALLISON ROBBERT, AFP - Le président élu des Etats-Unis Donald Trump pendant une réunion avec des élus républicains à Washington, le 13 novembre 2024

Grands patrons, représentants des médias et de la tech, dirigeants étrangers... Après sa victoire surprise en 2016, beaucoup avaient boudé Donald Trump, mais cette fois, les personnalités du monde économique, politique et médiatique se pressent auprès du président élu.

"Pendant mon premier mandat, tout le monde se battait contre moi. Pour ce mandat, tout le monde veut être mon ami", a constaté le principal intéressé, lundi lors d'une conférence de presse depuis Mar-a-Lago, sa résidence en Floride.

"Pour l'instant, les gens se disent qu'il vaut mieux être dans ses bonnes grâces, le problème pour eux étant que les bonnes grâces en question varient souvent", met déjà en garde Wendy Schiller, professeure de sciences politiques à l'université Brown.

Depuis l'élection du 5 novembre, à l'exception de quelques déplacements rapides, par exemple pour la réouverture de Notre-Dame, Donald Trump tient salon dans son vaste complexe au bord de l'eau, entouré de palmiers et à la décoration intérieure chargée.

Il s'agit d'un club privé dont le droit d'entrée annuel a, selon la presse, été fortement augmenté l'été dernier, et atteint désormais un million de dollars par an.

C'est là que Donald Trump a auditionné ses futurs ministres, entre une soirée de gala et un petit tour au golf tout proche.

C'est aussi en Floride que le président élu, qui prêtera serment le 20 janvier, a reçu à dîner Mark Zuckerberg, le patron de Meta, maison-mère de Facebook, un réseau social qui l'avait banni après l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

- De Google à Pfizer -

Lundi, le milliardaire de 78 ans s'est fait un plaisir de compléter la liste, en disant avoir aussi vu le patron de Google Sundar Pichai, et le directeur général d'Apple, Tim Cook.

"Et nous aurons Jeff Bezos, d'Amazon, qui viendra cette semaine (...). Nous avons beaucoup de grands patrons, les plus grands patrons, les plus grands banquiers, tout le monde appelle", a assuré le républicain, répétant que c'était "complètement l'opposé" de ce qu'il avait vécu avant son premier passage à la Maison Blanche, de 2017 à 2021.

Ce premier mandat avait laissé une impression d'improvisation permanente. Si les visiteurs de haut rang se succèdent en Floride, c'est qu'ils s'attendent, à tort ou à raison, à une présidence "Trump 2.0" plus structurée et déterminée, notamment pour attaquer les cibles que désignera le républicain, qu'il s'agisse d'entrepreneurs, de journalistes ou d'opposants politiques.

Donald Trump "a fait savoir qu'il utiliserait tous les pouvoirs attachés à la présidence pour s'en prendre à qui le défierait, et maintenant il semble mieux comprendre comment faire, et il a été doté par la Cour suprême d'une immunité qui le protège" tant qu'il sera à la Maison Blanche, explique Wendy Schiller.

Le patron du géant pharmaceutique Pfizer, Albert Bourla, a fait le déplacement à Mar-a-Lago et lorsque Donald Trump a été invité récemment à sonner la cloche marquant le début des échanges boursiers à Wall Street, d'autres grands noms du monde de l'entreprise étaient présents.

- D'Orban à Trudeau -

Les dignitaires étrangers se succèdent au téléphone, comme le Premier ministre britannique Keir Starmer mercredi, ou même en chair et en os dans la résidence de Floride, véritable épicentre du nouveau pouvoir.

Certains sont des sympathisants du républicain, du Premier ministre hongrois Viktor Orban au président argentin Javier Milei.

Mais l'on a aussi vu passer le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le nouveau patron de l'Otan, Mark Rutte, qui ont chacun des raisons de s'inquiéter des futures décisions du président élu.

L'une des visites les plus commentées a été celle de deux présentateurs de la chaîne MSNBC, pourtant virulents critiques de Donald Trump.

Leur voyage illustre l'appréhension du monde des médias américains face à un homme qui fait huer les journalistes pendant ses meetings, les qualifiant d'"ennemis du peuple".

Le républicain a déposé plainte lundi contre un journal respecté de l'Iowa pour avoir publié avant l'élection un sondage le donnant perdant dans cet Etat, qu'il a finalement remporté.

La chaîne de télévision américaine ABC a elle accepté de payer quinze millions de dollars pour mettre fin à une procédure en diffamation lancée par le milliardaire républicain.

Donald Trump a aussi dans son viseur la célèbre émission 60 minutes de CBS News.

publié le 18 décembre à 21h00, AFP

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