Malaisie : un Français risque la peine de mort, l'appel à l'aide de ses parents
© Pixabay (photo d'illustration)
Arrêté en août 2023 après la découverte de cannabis dans l'appartement où il vivait en colocation, un Français de 32 ans risque aujourd'hui la peine de mort en Malaisie. "Notre fils n'est pas un délinquant", clament ses parents dans Le Journal de Saône-et-Loire, samedi 20 juillet, affirmant qu'il n'y a "aucune preuve contre lui".
Depuis le 9 août 2023, Tom Félix vit un véritable cauchemar en Malaisie. Le Français, âgé de 32 ans, a été arrêté par la police à la suite d'une perquisition dans l'appartement où il vivait en colocation, à Langkawi, alors que le trafic de drogue est passible de la peine de mort dans le pays d'Asie du Sud-Est. Près d'un an après son arrestation, ses parents lancent aujourd'hui un appel à l'aide. "Notre fils n'est pas un délinquant", clament Sylvie et Jean-Luc Félix dans un article du Journal de Saône-et-Loire, publié samedi 20 juillet.
"Il n'y a eu aucune enquête"
Pour ses parents, professeurs expatriés dans le pays voisin de Singapour, Tom Félix n'a "strictement rien à voir avec un trafic de drogue" et s'est retrouvé "au mauvais endroit, au mauvais moment", affirment-ils auprès de nos confrères. Alors que le colocataire de leur fils a reconnu que le cannabis découvert par la police était le sien, Sylvie et Jean-Luc Félix dénoncent des "simulacres d'audience". "Il n'y a aucune preuve contre lui. Pas d'empreinte, pas d'ADN. Il n'y a eu aucune enquête, aucune instruction digne de ce nom", déplorent-ils. Selon eux, la justice malaisienne tarde à reconnaître cette erreur judiciaire.
Les parents de Tom Félix pointent aussi du doigt les conditions de détention de leur fils, emprisonné depuis près d'un an, qui "ne respectent pas les droits de l'Homme". Le jeune Français serait entassé "entre 20 et 40 détenus" dans sa cellule et aurait été frappé, confient-ils à nos confrères du Journal de Saône-et-Loire. Les deux parents regrettent également de ne pas avoir accès au dossier de leur fils. Ils ont sollicité l'aide de l'État français avec l'aide de leur avocat, mais les services diplomatiques de Paris ne souhaitent pas être accusés d'"ingérence". "Il ne va pas moisir en prison alors qu'il n'a rien fait", s'insurgent-ils. Le procès de leur fils est prévu en juin 2025.
publié le 22 juillet à 20h50, Cédric Alexis, 6Medias