Le fonds souverain norvégien perd 86 millions d'euros en raison… d'une bourde sur Excel !
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Début février, une erreur de virgule dans le calcul d'un indice financier a coûté 86 millions d'euros au fonds souverain norvégien, l'un des plus importants de la planète, rapporte le Financial Times. L'employé à l'origine de cette étourderie a reçu le soutien de son patron.
Une erreur de virgule peut coûter très cher. Ce n'est pas le fonds souverain norvégien qui dira le contraire, après avoir perdu 92 millions de dollars, soit 86 millions d'euros, au début du mois de février. L'un de ses employés a en effet commis une bourde en se trompant dans le calcul d'un indice financier dans un tableau Excel, relaie le quotidien économique britannique Financial Times.
"Cette erreur a entraîné une surpondération marginale des titres à revenu fixe américains par rapport aux titres à revenu fixe mondiaux", a expliqué le fonds souverain norvégien, relayé par nos confrères. "Lorsque cette erreur a été découverte, nous avons immédiatement entrepris de la corriger, mais en raison de la taille du fonds, le rendement a été de 0,7 point de base. De ce fait, le rendement relatif positif a été ramené à 117 milliards de couronnes norvégiennes (soit 1 milliard d'euros)", a précisé la banque.
"Ces choses-là arrivent !"
À elle seule, cette erreur qui a coûté 86 millions d'euros représente presque deux fois les pertes opérationnelles et accidentelles cumulées du fonds souverain norvégien entre 2010 et 2020. "C'est un bon exemple pour montrer que de minuscules imprécisions opérationnelles peuvent avoir des conséquences colossales lorsque vous gérez l'un des plus grands pools de capitaux du monde", a déclaré Norges Bank Investment Management auprès du Financial Times.
Le patron du fonds ne semble toutefois pas rancunier puisqu'il a adressé un message de soutien à l'auteur de cette bourde. "Ces choses-là arrivent ! Vous êtes à la fois très professionnel et vous contribuez au succès de l'entreprise. Ne laissez pas cela gâcher votre week-end", a-t-il écrit à son salarié, qui a quand même dû cogiter pendant quelques jours...
publié le 15 février à 18h30, Cédric Alexis, 6Medias