Monde

La Vénus au miroir de Velasquez sans protection : des écologistes brisent la vitre

Le collectif Just Stop Oil continue ses actions coup de poing dans les musées pour demander l’arrêt des énergies fossiles. Cette fois, ils ont visé un tableau de Velasquez.

Après la soupe à la tomate sur Les Tournesols de Van Gogh et la statue du roi Charles III entartée, c'est au tour d'un tableau de Diego Velasquez. Deux militants écologistes de Just Stop Oil, mouvement qui lutte contre les énergies fossiles, ont brisé ce lundi à Londres la vitre de protection d'un tableau du peintre espagnol, La Vénus au miroir, rapporte Le Point.

De la parole aux actes

Cette œuvre est exposée à la National Gallery de la capitale britannique, déjà visée l’année dernière par une action similaire, celle sur Les Tournesols. “L’heure n’est plus aux paroles mais aux actes”, ont assené les militants - deux jeunes âgés de 20 et 22 ans - après leur action. Ils demandent l’arrêt de nouveaux projets pétroliers et gaziers au Royaume-Uni.

La vitre de protection a été brisée au marteau, outil que les militants sont visiblement parvenus à introduire dans le dos des gardiens du musée. Le tableau de Velasquez doit être examiné par les conservateurs du musée a indiqué la National Gallery qui par ailleurs fait sortir les visiteurs de la salle. La police de Londres a procédé à l’arrestation des deux militants accusés de dégradation.

Deux incidents sur deux siècles

L’œuvre n’a pas été choisie au hasard. En 1914, la Vénus au miroir – l’unique nu connu de Diego Velasquez - avait été endommagée au hachoir par la suffragette canadienne Mary Richardson pour d'autres revendications : la lutte pour le droit de vote des femmes. L’an dernier, les militants de Just Stop Oil s'étaient également collés à la vitre de La Jeune Fille à la perle de Vermeer, sans toutefois causer de dégâts.

publié le 6 novembre à 20h00, Delphine Schiltz, 6Medias

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