Une militante de Riposte Alimentaire recouvre le tableau "Les Coquelicots" de Monet au musée d’Orsay
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Ce genre d’action est régulièrement organisé par le collectif. L'ampleur des dégâts, alors que le tableau n’était pas protégé par une vitre, n'est pas encore connue, rapporte franceinfo, samedi 1er juin.
"À plus 4 °C, c’est l’enfer qui nous attend." Les visiteurs du musée d’Orsay, à Paris, ont eu la surprise d’assister à une action du collectif Riposte Alimentaire samedi 1er juin aux alentours de 10 heures. Une militante a recouvert le tableau Les Coquelicots de Claude Monet avec un poster collant, rapporte franceinfo.
Elle a collé une affiche censée représenter "un champ de coquelicots en 2100", en flammes. Pour rappel, le Gouvernement prévoit une hausse de 4 °C en France d'ici à 2100. La militante a ensuite retiré son manteau, dévoilant un tee-shirt sur lequel il était écrit "+ 4°C". Enfin, elle s’est collé la main avec de la colle forte au mur sous le tableau avant de présenter les revendications du collectif : "Ce tableau cauchemardesque devant nous, c'est ce qui nous attend si aucune alternative n'est mise en place ! À plus 4 °C, c'est l'enfer qui nous attend." Elle ajoute que le collectif réclame la création d’une Sécurité sociale de l’alimentation, car "il nous faut une alternative à la hauteur de l’urgence sociale et climatique", scande-t-elle. Le collectif s’est déjà expliqué sur cette demande, dont le projet consiste à mettre en place un système qui assurerait conjointement un droit à l’alimentation, les droits des producteurs et la protection de l’environnement.
La militante a été interpellée après avoir mené son action. On ne sait pas si le tableau, qui n’était pas protégé par une vitre, a été abîmé par l’action. On ne sait pas non plus si elle savait que le tableau risquait d’être abîmé.
D’autres tableaux visés
En effet, des militants écologistes tels que ceux de Riposte alimentaire ont pris l’habitude de s’attaquer à des tableaux pour interpeller le public sur leur lutte. Les tableaux, comme La Joconde en janvier, ou Le Printemps de Monet en février, sont généralement protégés par des vitres. Les cadres et les murs sont parfois abîmés par l’action.
publié le 1 juin à 15h04, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias