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L’épouse d'un proche de Vladimir Poutine en déplacement… à Paris

© Vladimir Gerdo/TASS/ABACAPRESS.COM

Tatyana Naryshkina, épouse de Sergueï Narychkine, chef des espions russes, a été aperçue à Paris alors que les sanctions envers la Russie concernent son mari, haut placé dans l’État, rapporte "Le Parisien", dimanche 16 avril.

Si elle voulait passer inaperçue, c’est raté. Tatyana Naryshkina a été aperçue dans les artères parisiennes à bord d’une imposante berline allemande alors que son mari, Sergueï Narychkine, est interdit de pénétrer dans l’espace Schengen depuis l’annexion de la Crimée en Russie en 2014, rapporte Le Parisien, dimanche 16 avril.

Les raisons de la visite de l’épouse du chef du SVR, service secret russe, sont floues, bien que des clichés publiés par Le Parisien laissent penser qu’elle est venue faire des emplettes. Un canal d’opposition sur le réseau Télégram tente d’explorer d’autres pistes : “Tatyana Sergeyevna, nous approuvons votre choix : fromages, croissants, baguettes, la douceur du climat méditerranéen a de quoi réjouir et réconforter”, écrivent-ils ironiquement avant d’employer un ton plus sérieux : “Ou bien êtes-vous en service ?”

Son époux humilié par Poutine

Si Sergueï Narychkine fait partie des gros bonnets du Kremlin, il reste sous la direction de Vladimir Poutine. Ce dernier le lui a bien fait comprendre à quelques heures d’envahir l’Ukraine quand le chef du SVR a timidement affiché son soutien à l’annexion de Donetsk et de Louhansk. Poutine lui a alors demandé d’afficher plus d’entrain et de l’autoriser à se rasseoir, tel un professeur, une fois son ordre maquillé exécuté.

Malgré cet accrochage, Sergueï Narychkine est toujours considéré comme un soutien de Poutine et continue d’être interdit d’entrée dans l’espace Schengen, malgré quelques incursions en France. Pour Cécile Vaissié, professeure à l’université Rennes 2, l’utilisation d’une voiture diplomatique est intrigante. “L’épouse du chef des services russes de renseignement extérieur est-elle là pour voir des gens ? Pour régler des affaires ? Serait-ce une forme de voyage quasi officiel ?” En attendant d’en savoir plus, l’universitaire souligne les failles dans l’application des sanctions contre la Russie et ses hommes d’État.

publié le 16 avril à 09h38, Orange avec 6Medias

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