Conflit au Proche-Orient

Supporters israéliens attaqués à Amsterdam : la classe politique réagit

© ANP/ABACA - Les politiques ont rapidement réagi suite à l'agression de supporters israéliens à Amsterdam. Certains ont rappelé les provocations de ces derniers dans les rues néerlandaises.

Dans la soirée de jeudi 7 novembre, des supporters israéliens du Maccabi Tel-Aviv ont été agressés dans les rues d'Amsterdam, en marge de la rencontre entre leur équipe et l'Ajax Amsterdam. Cinq personnes ont été hospitalisées, 62 arrêtées. La classe politique a réagi ce vendredi.

Après les agressions dont ont été victimes des supporters israéliens du Maccabi Tel-Aviv dans la soirée de jeudi, qui ont envoyé cinq personnes à l'hôpital et qui a provoqué l'interpellation de 62 personnes, la classe politique a vivement réagi ce vendredi 8 novembre. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a dénoncé un "effroyable incident" et une "attaque antisémite préméditée". Il a envoyé deux avions de secours pour ses ressortissants. Le président israélien, Isaac Herzog, a lui dénoncé un "pogrom antisémite".

Son homologue néerlandais a assuré "avoir suivi avec horreur" les événements et a dénoncé "des attaques antisémites totalement inacceptables contre les Israéliens". Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, s'est également exprimée, affirmant être "indignée" par les "attaques ignobles". "Je condamne fermement ces actes inacceptables. L'antisémitisme n'a absolument pas sa place en Europe. Et nous sommes déterminés à combattre toutes les formes de haine", a-t-elle écrit sur X.

Emmanuel Macron a également réagi dans un message posté sur X. Selon le chef de l'État, les violences perpétrées à l'encontre des supporters "rappellent les heures les plus indignes de l'Histoire". Des actions qu'il "condamne fermement", affirmant que la France "continuera de lutter contre l'odieux antisémitisme sans relâche."

De nombreuses réactions françaises

En France, le Rassemblement national et ses alliés n'ont pas tardé à réagir. Marine Le Pen a estimé que "la haine des juifs se répand comme une traînée de poudre dans plusieurs pays européens, portée par la rhétorique incendiaire de l’extrême-gauche gangrenée par l’idéologie islamiste, mais aussi par les discours irresponsables de certains dirigeants politiques". Elle appelle à "se montrer implacable face à ce déchaînement de violence antisémite qui souille et déshonore l'Europe".

Même son de cloche du côté d'Éric Ciotti : "Le retour d’une nuit de Cristal et d’un pogrom au cœur de l’Europe doit provoquer un électrochoc ! Protégeons la communauté juive d’Europe face au nouvel antisémitisme." Le président du RN Jordan Bardella a dénoncé, sur X, un "déchaînement antisémite" et de "véritables chasses aux juifs". Il a notamment été rejoint sur ce dernier emploi de mots par le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad.

Le maire de Nice Christian Estrosi a de son côté évoqué des "actes barbares", tandis que Gabriel Attal a évoqué des "images effroyables" d'un "antisémitisme le plus débridé" et affirmé qu' "un sursaut de tous est indispensable pour que cesse enfin cette haine pour un peuple".

À l'opposé de l'échiquier politique, Manuel Bompard a, lui, appelé à l'annulation de la rencontre France - Israël qui doit se dérouler jeudi prochain au Stade de France, compte tenu "des violations inacceptables du droit international". Réponse rapide de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur : "Je ne l’accepte pas : la France ne recule pas, car cela reviendrait à abdiquer face aux menaces de violence et face à l’antisémitisme". Le patron du parti communiste Fabien Roussel a pour sa part déploré des "supporters (qui) ont été chassés, menacés et lynchés car ils sont juifs", dénonçant également une "haine insupportable".

Un club dont les supporters ont une réputation sulfureuse

De son côté, le député LFI et militant antiraciste Raphaël Arnault a avancé que "quand on suit un peu le foot, les supporters du Maccabi Tel-Aviv sont réputés pour abriter les + grosses franges d’hooligans d’ext-droite, racistes et violents. C’est un peu la version israélienne de la Lazio Rome". Le député se trompe d'ailleurs de club en illustrant son tweet avec une photo de supporters du Beitar Jerusalem, un autre club connu pour ses hooligans.

Il a insisté, en relayant une vidéo : "Ces fameux « supporters » sont restés mobilisés jusqu’à tard après le match pour pouvoir se battre (comme ils le font à quasiment chacun de leur déplacement), sous fond de provocation raciste. Puis ça ne s’est a priori pas bien fini pour ces hooligans."

Comme l'indique BFMTV, plusieurs vidéos tournent sur les réseaux sociaux, sur lesquelles certains supporters du club de Tel-Aviv sont entendus en train de chanter dans la rue "Fuck you Palestine", avant la rencontre. D'autres auraient arraché un drapeau palestinien, ou encore sifflé la minute de silence en l'honneur des victimes des inondations à Valence.

publié le 8 novembre à 13h45, Martin Pereira, 6Medias

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