Environnement

Menacée d'extinction, cette araignée géante prolifère désormais... au Royaume-Uni

© ANDBZ/ABACA

L’araignée Dolomedes plantarius n’est plus en voie d’extinction en Grande-Bretagne, à la faveur d’un programme de préservation mené par le zoo de Chester en Angleterre.

Il y a quinze ans en Grande-Bretagne, la Dolomedes plantarius, araignée deux fois plus large qu’une tégénaire (la plus grande araignée de nos maisons) était menacée de disparition. Mais un recensement récent de la société de protection des oiseaux européenne (RSPB) estime que 10 000 femelles reproductrices se trouvent désormais dans les zones humides britanniques, leur habitat naturel, révèle le zoo de Chester, sur son site internet. Un nombre qui représente "leur meilleure année enregistrée", bien suffisant pour retirer l’araignée des espèces en voie d’extinction dans les îles britanniques.

En 2011, le zoo, situé à 25 kilomètres au sud de Liverpool, avait lancé un élevage de centaines d’araignées, dans le cadre d’un programme collaboratif avec la RSPB. Des experts avaient délicatement nourri à la main les spécimens, jour après jour, en leur donnant de petites mouches, et en évitant que les araignées se rencontrent pour ne pas qu’elles s’entretuent. Elles ont ensuite été massivement relâchées dans la nature. "Nous sommes très fiers du rôle que nous avons joué dans cette incroyable réussite en matière de conservation, en assurant la survie d’une espèce qui était auparavant au bord de l’extinction", a réagi le zoo, qui a fièrement partagé la nouvelle, le 30 octobre 2024, sur son compte X.

De la taille d’une paume de main

Cette espèce d’araignée, qui peut atteindre la taille de la paume d’une main humaine, se trouve dans toute l’Europe et vit principalement dans les zones humides, ce qui lui vaut le surnom "d’araignée des marais". Elle est présente en France, où elle est également considérée comme une espèce en danger. "Bien qu’elle puisse paraître grande et effrayante pour certains, elle est inoffensive et joue un rôle vital dans les écosystèmes aquatiques", explique le zoo de Chester. Elle est identifiable à sa bande blanche qui court le long de son corps.

Contrairement à la plupart des araignées qui chassent en capturant leurs proies dans des toiles, ce prédateur efficace attend avec ses pattes avant posées sur un plan d'eau. De minuscules poils sur ses pattes (appelés trichobothria) détectent les vibrations de l'eau produites par les proies, leur permettant de bondir rapidement.

publié le 9 novembre à 23h06, Auguste Breton, 6Medias

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