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Israël doit discuter mardi d'un cessez-le-feu au Liban

  • Des Palestiniens attendent de recevoir une ration alimentaire devant un centre de distribution près de la ville de Gaza, le 25 novembre 2024
    ©Omar AL-QATTAA, AFP - Des Palestiniens attendent de recevoir une ration alimentaire devant un centre de distribution près de la ville de Gaza, le 25 novembre 2024
  • Des Palestiniens attendent de recevoir une ration alimentaire devant un centre de distribution près de la ville de Gaza, le 25 novembre 2024
    ©Omar KAMAL, AFP - Graphique montrant le nombre de camions d'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza depuis le 21 octobre 2023, selon les données de l'UNRWA
  • Des Palestiniens attendent de recevoir une ration alimentaire devant un centre de distribution près de la ville de Gaza, le 25 novembre 2024
    ©-, AFP - Bombardement israélien sur la banlieue sud de Beyrouth, le 25 novembre 2024
  • Des Palestiniens attendent de recevoir une ration alimentaire devant un centre de distribution près de la ville de Gaza, le 25 novembre 2024
    ©Jalaa MAREY, AFP - Photo prise depuis le nord d'Israël montrant un drapeau israélien et un drapeau libanais flottant sur les ruines dans le village de Meiss El-Jabal, dans le sud du Liban, le 25 novembre 2024
  • Des Palestiniens attendent de recevoir une ration alimentaire devant un centre de distribution près de la ville de Gaza, le 25 novembre 2024
    ©Fadel ITANI, AFP - Bombardement israélien sur la banlieue sud de Beyrouth, le 26 novembre 2024
  • Des Palestiniens attendent de recevoir une ration alimentaire devant un centre de distribution près de la ville de Gaza, le 25 novembre 2024
    ©Jalaa MAREY, AFP - Forces israéliennes déployées à Kiryat Shmona, une ville du nord d'Israël, après des tirs de roquettes du Hezbollah, le 26 novembre 2024
  • Des Palestiniens attendent de recevoir une ration alimentaire devant un centre de distribution près de la ville de Gaza, le 25 novembre 2024
    ©IBRAHIM AMRO, AFP - Destructions dans la banlieue sud de Beyrouth après une frappe israélienne, le 26 novembre 2024

Le cabinet de sécurité israélien se réunit mardi pour discuter d'un cessez-le-feu au Liban, où Israël est en guerre contre le Hezbollah, tandis que les Etats-Unis ont évoqué un accord proche, tout en appelant à la prudence.

A l'heure où les efforts diplomatiques s'intensifient, Israël multiplie les bombardements sur les fiefs du mouvement islamiste, notamment la banlieue sud de Beyrouth --où l'armée israélienne a appelé à évacuer 20 zones-- et le sud du Liban, à nouveau visés mardi. Une frappe a également touché le coeur de la capitale, selon un responsable libanais.

L'armée israélienne a annoncé aussi avoir frappé mardi environ 30 cibles dans le sud du Liban. Elle a indiqué avoir visé "la région du fleuve Litani", la limite géographique au nord de laquelle Israël dit vouloir repousser le Hezbollah.

Les Etats-Unis, l'Union européenne et l'ONU tentent d'obtenir une trêve entre Israël et le puissant mouvement libanais soutenu par l'Iran, entrés en guerre ouverte à la fin septembre après des mois d'échanges de tirs en marge de l'offensive israélienne à Gaza.

Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir mardi après-midi pour discuter d'un accord de cessez-le-feu, a annoncé la vice-ministre des Affaires étrangères, Sharren Haskel, en refusant d'entrer dans les détails du texte.

"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d'un accord, avait déclaré lundi John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n'était encore acquis.

Très impliquée elle aussi dans les efforts de médiation, la présidence française a affirmé lundi que les discussions avaient "avancé significativement".

Israël n'a "pas d'excuse" pour refuser un cessez-le-feu, a déclaré le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, en espérant que le gouvernement israélien approuverait dès mardi l'accord.

L'ONU a réitéré son appel à un "cessez-le-feu permanent" au Liban, en Israël et à Gaza. Pour le Royaume-Uni, un cessez-le-feu au Liban est "la seule voie possible pour restaurer la sécurité et la stabilité" pour les populations.

Mais le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a prévenu mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord.

La guerre qui fait rage depuis octobre 2023 dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas s'est propagée depuis septembre au Liban, après un an d'échanges de tirs de part et d'autre de la frontière entre l'armée israélienne et le Hezbollah, allié du mouvement islamiste palestinien. Des dizaines de milliers de civils ont été déplacés dans les régions frontalières du nord d'Israël et du sud du Liban.

- "Des tunnels, des roquettes" -

Selon le site d'information américain Axios, l'accord est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour surveiller son application, a ajouté Axios, précisant que les Etats-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d'actes hostiles du Hezbollah.

La médiation prend pour base la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et qui stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Néanmoins, le ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, d'extrême droite, a estimé qu'un cessez-le-feu serait "une grosse erreur".

Originaire du nord d'Israël, Dorit Sison, une femme de 51 ans, a dit redouter un règlement comme en 2006, qui selon elle a permis au Hezbollah de "se réarmer". Maintenant, a-t-elle ajouté, "ils ont des tunnels, des roquettes, toutes les munitions possibles".

Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah dans le sud du Liban pour protéger sa propre population. Le mouvement chiite, qui a subi des coups très rudes depuis septembre, a assuré qu'il combattrait Israël tant que se poursuivrait l'offensive à Gaza, tout en se disant ouvert à un cessez-le-feu.

Selon le ministère de la Santé, près de 3.800 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, la plupart depuis septembre dernier.

Du côté israélien, 82 militaires et 47 civils ont été tués en 13 mois.

- Se protéger de la pluie -

L'armée israélienne poursuit également ses frappes sur la bande de Gaza assiégée, où onze personnes ont été tuées pendant la nuit de lundi à mardi, selon la Défense civile.

En ce début d'hiver, des milliers de déplacés tentent avec des moyens dérisoires de se protéger de la pluie. "On essaie autant qu'on peut d'empêcher l'eau de pluie de s'infiltrer dans les tentes afin que les enfants ne soient pas trempés", raconte Ayman Siam, un père de famille réfugié dans le camp de Yarmouk à Gaza-ville, dans le nord.

L'hiver va être "horrible", a prévenu Louise Wateridge, une responsable des situations d'urgence à l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Les habitants de Gaza "n'ont pas les choses les plus basiques depuis 13 mois: ni nourriture, ni eau, ni abri. Avec la pluie et le froid en plus de tout ça...", a-t-elle expliqué à l'AFP.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.207 personnes du côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

L'offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 44.249 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

publié le 26 novembre à 14h18, AFP

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