Inondations meurtrières en Espagne : un sinistré réprimandé par son patron pour ne pas s’être rendu au travail
© Zuma/ABACA - Le récit d'un ouvrier colombien en difficulté au travail après les inondations a ému l'Espagne.
Le témoignage de cet ouvrier colombien a ému toute l’Espagne. Sa voiture, prise au piège dans les inondations des 29 et 30 octobre, ne lui a pas permis de se rendre au travail à temps. Le récit de son altercation avec son employeur a été visionné plus de dix millions de fois sur X (anciennement Twitter).
Les inondations dévastatrices qui ont touché une partie du sud-est de l’Espagne ont causé des dégâts sur les routes, les voies ferrées et jusque dans les habitations. La boue a recouvert les rues quasi intégralement et de l’eau est encore présente en grande quantité dans les garages, caves et autres vides sanitaires.
Une situation inédite qui contraint de nombreux sinistrés à se retrouver aujourd’hui sans électricité, sans eau et sans véhicule en état de fonctionner. L’un d’entre eux a fait la une de l’autre côté des Pyrénées en racontant la mésaventure qui lui est arrivée avec son employeur, rapporte Marca. Originaire de Colombie et résidant à Alfafar, dans la banlieue de Valence, l’homme est arrivé très en retard à son travail faute de pouvoir utiliser son véhicule personnel, pris dans les eaux. Une excuse insuffisante pour son patron qui l’a violemment réprimandé.
“Il va me virer si je ne suis pas là”
Dans une première vidéo, filmée par le sinistré, on entend son employeur s'énerver contre lui et dire : “Ce matin, tu es resté à la maison à faire le paresseux.” En réaction, l’ouvrier a déclaré apeuré sur le réseau social TikTok : “Il va me virer si je ne suis pas là. En ce moment, je marche pour voir comment j’y arrive (au travail), parce que j’ai besoin de ce travail, je n’ai pas d’autre moyen d’y arriver.”
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Un matin, alors qu’il se rend à son travail à pied, l’homme est interviewé par la télévision nationale espagnole et saisit l’occasion pour raconter son histoire. Il explique que son patron l’oblige à être au travail à sept heures du matin et ajoute : “Ma voiture a été complètement détruite. Il me faudrait deux heures et demie à pied pour m'y rendre.”
Pour l’heure, la source ne peut pas préciser si l’ouvrier a été licencié ou non par son employeur.
publié le 6 novembre à 14h32, Allan Doisneau, 6Medias