Inondations meurtrières en Espagne : il y a eu “des erreurs”, reconnaît le président de la région de Valence
© Europa Press/ABACA - Carlos Mazón a pris la parole, vendredi 15 novembre 2024.
Carlos Mazón a reconnu des "erreurs" dans la gestion des inondations qui ont fait plus de 200 morts en Espagne. "Je ne vais pas nier", a-t-il souligné dans un discours prononcé vendredi 13 novembre, rapporte La Vanguardia.
"Je ne vais éluder aucune responsabilité." C’est en tout cas ce qu’a affirmé Carlos Mazón, vendredi 13 novembre, indique La Vanguardia. Le président de la région de Valence, en Espagne, a décidé de prendre la parole à la suite des "erreurs" dans la gestion des inondations qui ont fait plus de 200 morts en Espagne. La région de Valence est celle qui compte le plus de victimes. "Je ne vais pas nier [qu'il y a eu] des erreurs", a-t-il souligné, devant le parlement régional. Carlos Mazón venait pour rendre compte de la réponse des autorités à cette crise sans précédent.
Le responsable a également confirmé qu’il y avait encore 16 personnes portées disparues dans sa région de Valence. Lors du discours, des cris de "menteur" et "assassin" ont été lancés par des Valenciens. Plusieurs dizaines de personnes étaient massées à l’extérieur du bâtiment pour entendre les propos tenus par Carlos Mazón. Le jour des inondations, le 29 octobre dernier, sa réaction avait suscité une vive émotion. Quant au retard dans l’envoi par ses services d’une alerte aux habitants pour les avertir du danger extrême des pluies torrentielles, il avait provoqué une vague de colère.
Des appels à la démission
Vendredi, des manifestants ont de nouveau réclamé la démission de Carlos Mazón. "Ce gouvernement ne nous représente pas", ont-ils crié. Ce n’est pas la première fois que le responsable est pris à partie depuis les inondations meurtrières. Le 3 novembre dernier, à Paiporta, près de Valence, cela avait déjà été le cas. Cette fois-là, il accompagnait le roi Felipe VI et la reine Letizia, en visite dans la région après le drame. Comme le premier ministre socialiste Pedro Sánchez, il s’était échappé du cortège pour fuir les manifestants après avoir été copieusement insulté. D’abord programmée jeudi, la comparution devant le parlement régional a eu lieu à la demande du président de région et de l’opposition. Mais elle a été décalée d’une journée, en raison d’une nouvelle alerte rouge aux fortes pluies émise mercredi soir par l’agence météorologique Aemet.
publié le 15 novembre à 14h09, Cathy Gerig, 6Medias