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Héritage de Silvio Berlusconi : vers une guerre de famille ?

Après le décès de l’ancien Premier ministre italien le 12 juin dernier, l’heure est à la succession pour ses cinq enfants. Un héritage dont la gestion pourrait se révéler plus compliquée que prévu, révèle le Figaro.

Une fortune estimée entre quatre et cinq milliards d’euros à diviser entre cinq enfants. L’héritage de Silvio Berlusconi, décédé le 12 juin dernier, pourrait créer des tensions au sein de la famille, comme le révèle Le Figaro jeudi 13 juillet. Des tensions entre deux clans sont apparues. Le premier est composé de ses deux aînés, Marina, âgée de 56 ans, et Pier Silvio, 54 ans, tous deux nés de la première femme de l’homme d’affaires italien, Carla Dall’Oglio. L’autre clan est composé des trois autres enfants de Silvio Berlusconi avec l’ancienne actrice Veronica Lario : Barbara, Eleonora et Luigi.

Une différence de traitement

La complexité du dossier vient du fait que l’ancien Premier ministre italien a laissé trois testaments lors des quinze dernières années. Un dernier testament, daté du 19 janvier 2022, fait d’ailleurs place à un nouveau protagoniste, Marta Fascina, sa dernière épouse. Un document rédigé à la main dans une enveloppe non scellée et qui n’a jamais été enregistré par Silvio Berlusconi. Ce testament voit aujourd’hui son authenticité remise en question, notamment à cause d’une incohérence dans l’écriture, qui diffère des deux testaments précédents.

Il faut dire que les enjeux sont énormes dans cette succession. Les deux aînés de Berlusconi ont déjà un rôle important dans les différentes entreprises de leur père alors que les trois derniers sont moins impliqués. Une différence de traitement qui pourrait compliquer le traitement de cet héritage. "Le testament a été ouvert, mais les héritiers ne l’ont pas encore accepté", explique Marigia Mangano, spécialiste de l’affaire, pour Il Sole 24 Ore en Italie. "Aucun d’entre eux ne pourra disposer de quoi que ce soit sans l’accord des autres, et cela s’applique également aux actions des sociétés de portefeuille. Aussi vont-ils devoir mener des négociations très serrées", précise-t-elle, citée par Le Figaro. La bataille s’annonce corsée.

publié le 13 juillet à 17h43, Romain Strozza, 6Medias

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