Monde

Guerre Israël-Hamas : la sévère mise en garde d'Emmanuel Macron à Benjamin Netanyahou

Lors d'un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahou, dimanche 24 mars, Emmanuel Macron a réaffirmé à son homologue son "opposition" à une offensive militaire de Tsahal sur la ville palestinienne de Rafah, rapporte BFMTV.

Emmanuel Macron tape du poing sur la table. Lors d'un entretien téléphonique, dimanche 24 mars, Emmanuel Macron a réaffirmé à son homologue israélien, sa "ferme opposition à une offensive israélienne sur Rafah", rapporte BFMTV. Au cours de cet échange, le chef de l'État n'a ainsi pas hésité à mettre en garde Benjamin Netanyahou dans le cas où ce dernier déciderait de lancer son offensive sur la ville palestinienne, entraînant par conséquent un "transfert forcé de population". Cela constituerait "un crime de guerre au sens du droit international", a prévenu Emmanuel Macron.

Des pressions internationales

Alors qu'Israël et le Hamas se livrent à une guerre depuis le 7 octobre dernier et l'attaque terroriste menée par le groupement armé sur le sol israélien, Benjamin Netanyahou a affirmé à plusieurs reprises qu'une offensive militaire sur la ville de Rafah était nécessaire. "J'ai dit que nous n'avions pas la possibilité de défaire le Hamas sans entrer dans Rafah et sans éliminer les bataillons qui y restent", a expliqué le Premier ministre israélien après un entretien avec Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, rapportent nos confrères. Et de poursuivre : "Je lui ai dit que j'espérais le faire avec le soutien des États-Unis, mais s'il le faut, nous le ferons seuls." Une position loin de convaincre Antony Blinken qui estime qu'une telle opération aurait pour conséquence de "tuer davantage de civils (…), d'isoler Israël davantage au niveau mondial et de mettre en danger sa sécurité à long terme".

Réunis en sommet à Bruxelles, jeudi 21 mars, les dirigeants des 27 ont à nouveau plaidé, dans une déclaration commune, pour une "pause humanitaire immédiate à Gaza" alors même que des milliers de civils ont déjà perdu la vie dans les bombardements.

publié le 24 mars à 23h08, Kevin Comby, 6Medias

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