Equateur : le pays en état de “conflit armé interne” après l’irruption d’un commando armé à la TV
Après l’irruption d’un gang sur un plateau TV à Guayaquil, Daniel Noboa a déclaré le pays en état de “conflit armé interne”. Dans un décret rendu public, le président équatorien a proclamé l’Etat d’urgence et ordonné la “neutralisation” de groupes criminels.
Un “conflit armé interne”, les narcotrafiquants prennent le pouvoir en Equateur, ou presque. Faisant face à une crise où la sécurité de ses citoyens n’est plus assurée depuis trois jours, Daniel Noboa a déclaré pendant 60 jours le pays en état de “conflit armé interne” dans le décret n°111 rendu public. Marqué par l’évasion d’Adolfo Macias, dit “Fito”, le chef du cartel des “Choneros” et l’ennemi public n°1, l’Equateur vit actuellement une crise sécuritaire. Dernier épisode en date : des hommes armés ont fait irruption mardi après-midi sur le plateau d’une télévision publique à Guayaquil (sud-ouest), prenant en otage pendant quelques heures les journalistes et les employés de la chaîne.
Pour répondre aux groupes criminels, Daniel Noboa a ordonné “la mobilisation et l'intervention des forces armées et de la police nationale (...) pour garantir la souveraineté et l'intégrité nationale contre le crime organisé”. Ciblant les groupes criminels, le chef de l’Etat a fourni une liste exhaustive des gangs : “Aguilas, AguilasKiller, Ak47, Caballeros Oscuros, ChoneKiller, Choneros, Covicheros, Cuartel de las Feas, Cubanos, Fatales, Ganster, Kater Piler, Lagartos, Latin Kings, Lobos, Los p.27, Los Tiburones, Mafia 18, Mafia Trébol, Patrones, R7, Tiguerones.”
Au moins dix morts
Face aux gangs, l’armée est autorisée à assurer l’ordre dans les rues et les prisons. Des opérations avec peu de retombées alors que des policiers ont été enlevés et tués. En effet, les heurts ont fait dix morts dont deux policiers selon la police dans un post publié sur X (ex-Twitter). Ravagé par la violence des gangs, l’Equateur a reçu le soutien des Etats-Unis où Brian Nichols, chef de la diplomatie américaine pour l’Amérique latine s’est dit “extrêmement préoccupé par la violence d’aujourd'hui et la prise d’otage en Equateur”, dans une publication sur X.
publié le 10 janvier à 08h20, Quentin Martins, 6Medias
