France

Paris : poubelles, manifestations qui dégénèrent… la mairie règle ses comptes avec l’État

La mairie de Paris promet que la situation va bientôt revenir à la normale concernant les poubelles dans les rues. Dans un entretien accordé au Parisien, le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, dénonce la mauvaise gestion de la part de l’Etat, et réclame des comptes.

Les poubelles entassées dans les rues de Paris sont lentement en train de disparaître. Dans une interview parue dans le Parisien ce vendredi 31 mars, le premier adjoint à la mairie, Emmanuel Grégoire, assure que la situation s’améliore avec “200 bennes qui sortent chaque jour, contre 160 à 180 d’ordinaire.”

Malgré tout, il reste encore 5000 tonnes de déchets à retirer des trottoirs de la capitale, et une nouvelle journée de mobilisation se profile pour le 6 avril. La mairie avait été accusée d’entretenir ce chaos en refusant la réquisition des éboueurs en grève. Une décision défendue par l’adjoint : “Nous n’avons pas refusé la réquisition. Nous avons refusé de l’exercer et de la demander. Nous avons dit à l’État d’assumer et qu’il la mette en œuvre lui-même.”

La responsabilité de l’Etat

Emmanuel Grégoire défend aussi l’ouverture d’une cellule de crise à la mairie de Paris pour faire face aux violences lors des manifestations et les multiples feux de poubelles dans les rues : “Ce n’est pas à cause de la grève des poubelles qu’il y a eu des incendies, mais à cause d’irresponsables qui commettent des incivilités. Quand il n’y a pas de poubelles à incendier, ils trouvent autre chose à brûler.”

La mairie compte maintenant se faire rembourser par l’Etat, une étude est en cours pour savoir à combien s’élève la facture entre les dégâts, les heures supplémentaires des agents et les retards de travaux. Emmanuel Grégoire ajoute même que l’Etat pourrait se charger de rembourser la taxe d’enlèvement des ordures.

Rachida Dati avait demandé ce geste de la part de la mairie, ce à quoi l’adjoint lui répond, cinglant, dans le quotidien : “qu’elle s’adresse aux gens dont c’est la responsabilité, qu’elle demande un geste à l’État. Rachida Dati a l’art de souffler le chaud et le froid. Elle est au cœur des forces politiques qui sont responsables de cette situation. Elle a soutenu la réforme des retraites. La violence des attaques dont elle témoigne contre nous, c’est aussi une façon de se dédouaner des conséquences de ses choix politiques.”

publié le 31 mars à 13h32, Orange avec 6Medias

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