France

#OnVeutDesProfs : le collectif de parents d’élèves attaque encore l’État à cause des professeurs non-remplacés

© JB Autissier / Panoramic - En France, 15 millions d'heures de cours sont perdues chaque année.

Comme en 2022, le collectif #OnVeutDesProfs, qui réunit des parents d’élèves dont le professeur absent n’a pas été remplacé, va lancer une action en justice contre l’État, rapporte Le Parisien.

Chaque année, 15 millions d’heures de cours sont perdues en France. C’est le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye qui l'a lui-même reconnu. Et cette situation commence à peser sur les responsables légaux des écoliers, collégiens et lycéens concernés. Comme l’explique Le Parisien, des parents d’élèves, rassemblés en collectif sous le hashtag #OnVeutDesProfs, lanceront, lundi 22 mai, une seconde action contre l’État. Parmi eux, Lucie Gay-Begis, la mère de Léonie, 8 ans. Sa fille Léonie se retrouve "dans une classe de CP", "passe ses journées à faire des coloriages", alors qu’elle est pourtant "scolarisée en CE1", dans une école de Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Une centaine de requêtes déposées en 2022

Mais voilà, depuis le 9 mai, soit la rentrée des vacances de Pâques, sa maîtresse est absente et n’a pas été remplacée. Elle devrait faire son retour le 31 mai. Et "depuis le début de l’année, on cumule dix semaines d’absence dont à peine trois ont été remplacées". D’autant plus que l’année dernière, elle avait été confrontée au même problème car Léonie "avait déjà cette enseignante l’année dernière en CP". Si le président de la République a promis de trouver des solutions de remplacement à toutes les absences, même de courte durée, Lucie Gay-Begis reste perplexe. Elle constate auprès du média que "le métier d’enseignant n’attire plus, il n’y a pas de vivier de remplaçants".

En 2022, #OnVeutDesProfs, le collectif de parents d’élèves épaulé par un cabinet d’avocats parisien expert en contentieux de masse, avait déposé une centaine de requêtes en indemnisations concernant les heures de cours perdues sans avoir été rattrapées. Et ce, même si l’argent ne constitue pas la motivation principale de ces actions en justice, précise Le Parisien. Ces derniers mois, ils ont également lancé 29 procédures en référé afin de remplacer les professeurs absents depuis plus de deux semaines, devant la justice administrative. Des actions qui ont parfois payé, même si le chantier reste important.

publié le 21 mai à 21h30, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux