Pour ou contre un "programme d'éducation à la sexualité" à l’école ?
Nicole Belloubet, la ministre de l’Éducation nationale, a révélé, lundi 24 juin sur BFMTV-RMC, certaines nouveautés pour la rentrée scolaire 2024, dont un "programme d'éducation à la vie affective et sexuelle". Êtes-vous pour ou contre ce programme ?
Après le viol à caractère antisémite d’une adolescente de 12 ans à Courbevoie, Nicole Belloubet a annoncé la mise en place d’un nouveau "programme d'éducation à la vie affective et sexuelle" pour la rentrée scolaire 2024. La ministre de l’Éducation nationale en a évoqué les grandes lignes, lundi 24 juin, sur BFMTV-RMC. Êtes-vous favorable à cette initiative ?
Ce programme sera adapté à l’âge des élèves et essentiellement "porté par les enseignants". Il permettra d’aborder les questions importantes autour de la sexualité, de la vie sexuelle et affective, notamment "le consentement" et "les violences" dans les relations, a précisé la ministre. Le programme sera mis en place du CP à la terminale. Par ailleurs, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes publiait un rapport en janvier dernier dans lequel il était révélé que plus d’un jeune sur cinq entre 15 et 24 ans pense qu’une femme agressée sexuellement est en partie responsable de ce qui lui arrive. "L'école est le réceptacle de toutes les violences dans la société", a estimé Nicole Belloubet qui a ajouté qu’"elle en est aussi l'antidote".
Une réponse à la hausse des actes de violence des jeunes
Un projet qui s'inscrit dans la continuité des pistes explorées précédemment pour répondre à la hausse des actes de violences entre jeunes. Un nouveau programme d'éducation à la sexualité, allant de la maternelle au lycée, avait été présenté en mars, comme le détaillait alors Ouest France. Ces séances "à la vie affective et sexuelle", annoncées par Gabriel Attal au début de l'année, devaient avoir lieu dès la rentrée. Les derniers événements auront poussé le gouvernement à revoir quelque peu sa copie.
Par ailleurs, Nicole Belloubet a tenu à rassurer les parents d'élèves en marge des élections législatives de cet été. Quel que soit le résultat, "la rentrée est préparée", a fait savoir la ministre dans le même entretien, ajoutant que, malgré le manque de professeurs, le personnel éducatif sera suffisant pour accueillir les élèves. Un objectif qui devrait être favorisé par la possibilité de passer le concours avec un niveau Bac+3.
publié le 25 juin à 07h00, Capucine Trollion, 6Medias
