Énergie : ce trésor unique au monde découvert dans les sols de Lorraine
Des scientifiques ont récemment mis au jour le plus grand gisement d’hydrogène blanc du monde en Moselle, rapporte France 3 Régions. Le site renfermerait 46 millions de tonnes de cette source d’énergie, l’une des alternatives les plus prometteuses aux énergies fossiles.
Les habitants de Folschviller sont assis sur un tapis d’"or blanc" au gigantesque potentiel énergétique et économique. Dans ce village de Moselle, en Lorraine, des scientifiques ont récemment révélé l’existence du plus grand gisement d’hydrogène blanc du monde. Cette énergie verte représente une alternative aux énergies fossiles qui sont en partie responsables du réchauffement climatique, comme l’a rapporté France 3 Régions ce mardi 12 décembre 2023.
Dans ce bassin sidérurgique, frappé par la désindustrialisation depuis plusieurs décennies, la découverte de ce réservoir potentiel de 46 millions de tonnes suscite de l’espoir. Pour les chercheurs à l’origine de cette trouvaille, Philippe De Donato et Jacques Pironon, l’hydrogène blanc présente, en effet, un avantage majeur. "Il est une source d’énergie primaire", a expliqué à France 3 Régions Philippe De Donato, directeur de recherche de recherche au laboratoire GeoRessources de l’université de Lorraine, CNRS.
"Des financements massifs" annoncés par Emmanuel Macron
Contrairement à l’hydrogène vert ou l’hydrogène gris, qui rejettent des émissions de CO2 durant sa production, l’hydrogène blanc est "une source d’énergie primaire". Elle repose dans la nature à l’état brut, sans transformation. Alors que plusieurs pays ont déjà massivement investi dans le domaine, la France ne veut pas accuser de retard.
C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a annoncé "des financements massifs" pour explorer les sous-sols français. "On ne peut pas laisser dormir cette ressource", a clamé lundi le chef de l’État, relayé par Franceinfo.
Reste à inventer une technique pour extraire "l’or blanc". "Il n’a pas les caractéristiques d’un gisement de gaz ou de pétrole (à Folschviller)", a indiqué Jacques Pironon. En attendant, la France multiplie les demandes de brevets pour exploiter cette ressource. C’est le deuxième pays européen le plus demandeur en technologies, derrière l’Allemagne.
publié le 12 décembre à 19h35, Antoine Grotteria, 6Medias
