France

Emmanuel Macron : "Ce ne sont pas les casseroles qui feront avancer la France"

En déplacement à Muttersholtz dans le Bas-Rhin, ce 19 avril, Emmanuel Macron est revenu sur les concerts de casseroles organisés après son allocution, lundi.

Lundi 17 avril, des manifestations avaient retenti un peu partout en France pendant l’allocution du président de la république. Emmanuel Macron avait été hué par des concerts de casseroles devant les mairies, comme le relaie BFMTV.

Ce 19 avril, le chef de l’Etat est revenu sur cet événement à l’occasion d’un déplacement dans le Bas-Rhin, à Muttersholtz, près de Sélestat. Là aussi, il a été accueilli par un vacarme similaire et a déclaré aux journalistes sur place : "Si on est dans une société où on écoute les gens qui font du bruit et qui assument de le faire pour couvrir la parole, on ne s’en sort pas. On ne peut pas chercher des gens qui ne nous écoutent pas.” Il a ajouté : "Ce ne sont pas les casseroles qui feront avancer la France."

Les manifestants avaient justement demandé à échanger avec Emmanuel Macron, ce qui leur a été refusé.

Un président chahuté

Un peu plus tôt, la CGT avait provoqué une coupure de courant juste à l’arrivée du chef de l’Etat, le syndicat a d’ailleurs annoncé que cela se poursuivrait à chaque déplacement jusqu’au retrait de la réforme des retraites, a affirmé Libération.

Un déplacement très agité donc, pour le chef de l’Etat, ce qu’a relevé Jean-Luc Mélenchon sur Twitter : “Les casseroles sont la voix du peuple. Dans la rue et aux fenêtres. Macron dans le noir en visite officielle. Une étape se franchit dans l'insurrection citoyenne”, a posté l'ancien chef de file des Insoumis.

Cette visite en Alsace était un des rares rendez-vous en extérieur d’Emmanuel Macron, très peu présent sur le terrain depuis janvier, avec à chaque fois, des accueils extrêmement hostiles de la part d’opposants à la réforme des retraites.

"Le gouvernement engage sa responsabilité"

Dans l'après-midi, lors d'une autre visite à Sélestat, le président s'est exprimé sur le sujet au micro de BFMTV. Il a dit ne pas être surpris par cet accueil : "il y a une colère qui est là", a reconnu le président, ajoutant qu'il continuerait de se déplacer malgré ce type d'accueil. "Il y a beaucoup de gens qui n'ont pas compris la réforme. (...) La confiance va se conquérir."

Il a ensuite défendu l'usage du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, "l'engagement le plus solennel" a-t-il assuré, car "le gouvernement engage sa responsabilité." Le président qui a également précisé : "Il y a une Constitution, c'est le président qui décide et y a un Parlement qui accorde ou pas la confiance par des textes ou des motions de rejet, c'est simple."

publié le 19 avril à 18h44, Orange avec 6Medias

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