France

Crèches : la grande annonce d’Olivier Véran pour éviter les maltraitances

Au lendemain de la publication du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), Olivier Véran a déclaré, mercredi, qu’il y avait un problème avec l’attractivité des métiers de la petite-enfance. Sur France 2, il annonce la création de 200 000 places d’accueil supplémentaires.

Grande annonce du gouvernement en réaction au rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur les crèches. Mardi 11 avril, l’Igas s’est alarmée de voir la qualité d'accueil “très disparate". Bien que certaines crèches soient de qualité avec “une réflexion pédagogique approfondie", le rapport pointe aussi du doigt “des établissements de qualité très dégradée".

Mercredi 12 avril, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a annoncé sur France 2 la création de 200 000 solutions supplémentaires d'accueil pour répondre aux problèmes liés à la petite enfance. “L’engagement que nous prenons, c'est 200 000 places supplémentaires pour accueillir les petits dans de bonnes conditions”, a déclaré le porte-parole du gouvernement sur Télématin. Depuis 2017, les établissements de la petite enfance auraient perdu 50 000 places, comme l'indiquait mardi Europe 1.

2 000 situations de maltraitance dénoncées

Olivier Véran a également assuré que le gouvernement “travaille d’arrache-pied pour l’attractivité des métiers, pour la formation des professionnels, pour ouvrir de nouvelles places, sur la gouvernance avec les collectivités et pour les contrôles.” En effet, le rapport a également fait état d’”une pénurie de professionnels de la petite enfance résultant de la perte d’attractivité de ces métiers, qui constitue tant un symptôme qu’un facteur aggravant de cette situation”.

Environ 2 000 situations de maltraitance sont remontées à l’Igas au travers du travail d’enquête sur ce rapport. Des témoignages révèlent que certains enfants ne boivent pas, "comme ça, on change moins les couches", que d’autres restent trop longtemps dans leurs couches sales, quand certains sont même humiliés et insultés : "tu chouines pour rien", "tu sens mauvais". Certains jeunes enfants sont également physiquement maltraités, des encadrants leur tirant les cheveux ou les attachant à un radiateur.

Ce rapport a été commandé par le gouvernement à la suite de la mort par empoisonnement au Destop d’un bébé en juin dernier. Toutes les recommandations figurant dans le document seront prises en compte, a assuré dans un communiqué le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, qui souhaite "agir rapidement". Des mesures seront annoncées dans le courant du printemps.

publié le 12 avril à 11h59, Orange avec 6Medias

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