France

Coquerel (LFI) demande aux socialistes de revenir à la seule option d'un gouvernement NFP

Le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, le 28 octobre 2024 à l'Assemblée nationale à Paris

© GEOFFROY VAN DER HASSELT, AFP - Le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, le 28 octobre 2024 à l'Assemblée nationale à Paris

Le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a appelé mardi les socialistes à faire bloc et à revenir à la seule option d'un gouvernement Nouveau Front populaire dans le cas où la motion de censure serait votée mercredi.

"Si on veut avoir une chance qu'il y ait un gouvernement de gauche, il faut tous taper sur le même clou", a déclaré à la presse M. Coquerel à l'Assemblée nationale.

Gouvernement technique, accord de non-censure, "si on commence à proposer des options, des solutions différentes (...) on voit bien qu'on facilite le travail de M. Macron de ne pas nommer un gouvernement de gauche", selon lui.

"La seule chose qui peut nous unir, c'est de continuer à exiger un gouvernement qui porte le programme du Nouveau Front populaire", a lancé M. Coquerel qui "conseille" à ses "camarades socialistes" de revenir à l'option NFP, "seule base commune que nous pouvons présenter en ce moment".

Les socialistes, dans un communiqué lundi soir, ont demandé la désignation "d'un Premier ministre partageant les valeurs de la gauche sur les chantiers prioritaires du Nouveau Front populaire".

Le président de la République doit "nommer un Premier ministre de gauche" qui "propose un projet de gauche mais avec le souci permanent du compromis", a déclaré le Premier secrétaire du PS Olivier Faure mardi matin.

La cheffe du groupe La France insoumise à l'Assemblée Mathilde Panot a rappelé mardi en conférence de presse la position de son groupe: "un gouvernement Nouveau Front populaire, avec le programme du Nouveau Front populaire, et ensuite (...) texte par texte, trouver des majorités" au Parlement.

Elle a prévenu qu'"un accord de non-censure", qui serait "de fait, une forme d'alliance gouvernementale avec les macronistes" était inenvisageable.

"Dans le cas où il y aurait un tel accord, il y aurait alors une rupture avec le Nouveau Front populaire, et j'ose espérer que personne n'ira jusque-là", a-t-elle rappelé.

Le chef des députés socialistes Boris Vallaud avait dit la semaine dernière vouloir proposer à tous les partis, à l'exception du RN, "de poser la question des conditions d'une non-censure" si le gouvernement Barnier venait à être renversé.

publié le 3 décembre à 13h30, AFP

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