France

Arnaques : des faux conseillers munis de vraies informations vident les comptes bancaires de particuliers

La technique de ces escrocs consiste à appeler une personne pour lui indiquer que des mouvements frauduleux ont été observés sur son compte bancaire, rapporte BFMTV. La victime est par la suite incitée à réaliser des opérations qui permettront aux voleurs de dérober des sommes pouvant s’avérer considérables.

Les escroqueries sont de plus en plus difficiles à débusquer. Et ce n’est pas Gaëlle qui dira le contraire. La jeune femme, qui avait validé un "réabonnement Netflix", comme elle le raconte à BFMTV, a par la suite reçu l’appel d’un escroc se faisant passer pour un conseiller bancaire spécialisé dans la fraude. Quelques jours après la réalisation de la transaction, le faux conseiller a expliqué à Gaëlle avoir été mandaté par sa banque en raison d’un piratage sur son compte bancaire. Après avoir réalisé plusieurs transactions pour, pensait-elle, contrer les soi-disant mouvements frauduleux, la jeune femme a subi un préjudice de 3 000 euros.

Des faux conseillers disposant de vraies informations

Elle n’est pas la seule à avoir fait les frais de cette arnaque. Même si dans certains cas l’addition est beaucoup plus salée. Gaëlle s’était rendue compte assez rapidement de ce qui était en train de se passer. Dans la foulée, elle a rappelé l’escroc pour en savoir davantage sur les motivations de ce dernier. "Vous avez de la chance parce que j’ai déjà pris des 50.000, 80.000 euros en l’espace de moins de 24 heures avec une seule personne", aurait reconnu l’homme derrière le combiné. "Vous m’avez cramé ! Je m’amuse beaucoup aussi, je suis jeune ! Là c’est juste un vol par téléphone, en plus de ça grâce aux assurances, vous auriez été remboursée", aurait même ironisé l’escroc.

S’il est aussi complexe de reconnaître ces arnaques, c’est que les faux conseillers bancaires sont munis de nombreuses véritables informations, pouvant découler de piratages précédents. D’autant plus que les banques ne remboursent pas souvent les victimes "sachant que c’est quand même à elles de démontrer qu’il y a une négligence grave de la part de la victime pour refuser ce remboursement", précise Jérôme Notin, directeur général de cybermalveillance.gouv.fr, auprès du média. Et ce même si un site gouvernemental dédié a été créé.

publié le 21 mai à 22h15, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux