Zone euro: l'inflation rebondit plus que prévu en octobre, à 2% sur un an
L'inflation en zone euro a augmenté plus que prévu en octobre, à 2% sur un an, tirée par les tarifs de l'alimentation, après avoir atteint le mois précédent son plus bas niveau en trois ans et demi, selon des chiffres publiés jeudi par Eurostat.
La hausse des prix à la consommation se maintient au niveau de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE). Elle est cependant un peu plus prononcée que prévu.
Les analystes de Factset et Bloomberg tablaient en moyenne sur une progression à 1,9%, après 1,7% en septembre.
Cette accélération de l'inflation intervient après deux mois de ralentissement. La hausse des prix avait atteint 2,2% en août, après 2,6% en juillet.
L'inflation sous-jacente -- c'est-à-dire corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation --, particulièrement scrutée par les marchés financiers et la BCE, est par ailleurs restée stable en octobre, à 2,7% en glissement annuel, selon l'office européen des statistiques.
Les analystes anticipaient plutôt un léger reflux à 2,6%.
Le rebond de l'inflation en octobre s'explique essentiellement par une accélération des prix de l'alimentation (y compris alcool et tabac). Ils ont progressé de 2,9% sur un an, après 2,4% en septembre.
Les prix de l'énergie, dont ceux des carburants à la pompe, ont eux moins reculé que le mois précédent (-4,6% contre -6,1%).
La hausse des tarifs des services est cependant restée stable, à 3,9% tandis que l'inflation des biens industriels est restée contenue bien qu'en légère progression, à 0,5% après 0,4% en septembre.
Globalement, la hausse des prix à la consommation dans la zone euro a été divisée par cinq depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022, quand les tarifs de l'énergie flambaient dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Cette tendance a permis à la BCE de recommencer au printemps à assouplir sa politique monétaire.
Pour endiguer l'inflation, l'institution monétaire avait augmenté les coûts d'emprunt à un rythme sans précédent à partir de juillet 2022, au prix d'un fort ralentissement de la croissance économique.
Le 6 juin dernier, elle a abaissé ses taux directeurs, offrant un premier bol d'air pour relancer le crédit immobilier et les prêts aux entreprises. Elle a procédé à de nouvelles baisses le 12 septembre, puis le 17 octobre.
publié le 31 octobre à 11h30, AFP