Insolite

Près de quarante ans après sa découverte, le « trésor de Lava » refait parler de lui

Dans les années 1980, trois hommes ont été condamnés pour "détournement d’épave maritime" après avoir exhumé un trésor de pièces antiques près d’Ajaccio (Corse-du-Sud). Près de quatre décennies plus tard, un nouveau procès a lieu.

Histoire, trésor, argent, dérives, justice… Voici les ingrédients proposés par le "trésor de Lava", qui revient devant la justice près de quatre décennies après son exhumation. Le procès de deux hommes se déroule actuellement dans les prétoires du tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône), rapporte lundi 29 janvier TF1.

Poursuivis pour "recel et détention d’un bien culturel maritime présentant un caractère national", ces deux individus sont soupçonnés d’avoir conservé un plat d'or incurvé datant du IIIe siècle. Montant du bien ? Entre 2 et 8 millions d’euros.

Cette pièce est considérée par les experts comme l’une des principales composantes du "trésor de Lava". En 1985, deux frères et un ami ont exhumé des centaines de pièces d’or d’une crique située près d’Ajaccio. Cette monnaie recèle une valeur historique et financière importante. Et pour cause, ces pièces dorées représentent des empereurs romains ayant régné au IIIe siècle. Conscients des gains potentiels du trésor, les trois hommes ont revendu les pièces entre 30 000 et 150 000 euros l’unité.

Une vie de faste

Suffisant pour embrasser un nouveau rythme de vie, émaillé de sorties en casino et d’achats de voitures de luxe. "On a flambé, on a dépensé beaucoup", a reconnu auprès de TF1 Félix Biancamaria, l’un des trois individus. Mais ces dépenses somptuaires vont se briser devant le droit. Car le "trésor de Lava" appartient juridiquement à l’État. Rattrapés par la justice, les trois individus sont condamnés à un et demi de prison avec sursis pour "détournement d’épave maritime", en 1986.

Vingt-quatre ans plus tard, un autre fragment du trésor est retrouvé. Il s’agit du plat en or actuellement débattu au palais de justice de Marseille. Mais cette pièce n’est peut-être pas la dernière du puzzle. De nombreuses pièces vendues n’ont pas été récupérées

publié le 29 janvier à 14h40, Antoine Grotteria, 6Medias

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