Depuis Bordeaux, un chirurgien parvient à opérer un patient qui se trouvait... à Pékin !
© ANDBZ/ABACA (photo d'illustration)
Un chirurgien a pu retirer la tumeur au rein de son patient, qui se situait pourtant à plus de 8 000 kilomètres de lui, mercredi 11 septembre. Depuis Bordeaux, le docteur commandait un robot à Pékin, avec un temps de latence de seulement 132 millisecondes, rapporte le site catalan 324.cat.
Un miracle, ou plutôt une prouesse technologique et scientifique. Mercredi 11 septembre, un patient âgé de 37 ans a été opéré avec succès de sa tumeur au rein par un chirurgien, qui se trouvait pourtant à plus de 8 000 kilomètres de lui, relatent nos confrères catalans de 324.cat. L'un se situait à Pékin, en Chine, et l'autre à Bordeaux, en Gironde. Le docteur Alberto Breda, président de la Société européenne d'urologie, a commandé à distance les bras d'un robot de la salle d'opération pékinoise.
Le temps de latence entre les ordres donnés par le spécialiste depuis le Palais des Congrès de Bordeaux et les mouvements du robot n'était que de 132 millisecondes, soit un temps imperceptible par l'œil humain. Des médecins, de chair et d'os, étaient toutefois présents autour du patient lors de l'intervention à Pékin. Cette opération réalisée grâce à la téléchirurgie est une réussite, puisque le patient a pu sortir de l'hôpital seulement trois jours après être passé au bloc.
Un impact humanitaire ?
"Il s'agit d'une intervention très complexe que nous, à la Fondation Puigvert, effectuons quotidiennement pour sauver les reins, mais jamais auparavant une opération aussi importante n'avait été réalisée à distance", confie à nos confrères le docteur Alberto Breda, qui s'était entraîné en février dernier sur un porc. L'animal se trouvait alors à Shanghai, en Chine, et le médecin à Orlando, aux États-Unis, soit une distance de plus de 12 800 kilomètres entre les deux. "Il ne s'agit pas seulement pour le chirurgien de s'asseoir et d'opérer à distance. Cela peut être utilisé pour former des médecins d'autres hôpitaux et avoir un impact humanitaire", conclut le praticien.
publié le 25 septembre à 12h50, Cédric Alexis, 6Medias