Faits divers

Paris : une femme blessée par balles par des policiers après avoir fait l'apologie du terrorisme

Les forces de l’ordre ont ouvert le feu, mardi 31 octobre, sur une femme à la gare de Bibliothèque François-Mitterrand à Paris. Cette dernière aurait proféré des menaces et fait l'apologie du terrorisme.

Une femme voilée qui, selon plusieurs sources policières du Parisien, aurait crié « Allah akbar » et menacé de déclencher une explosion a été repérée dans le RER C à Villeneuve-le-Roi, mardi 31 octobre dans la matinée. Les forces de l’ordre ont rapidement été prévenues et sont intervenues sur place.

Elle se trouvait en gare de Bibliothèque François-Mitterrand à Paris à l’arrivée des policiers. Les fonctionnaires, face aux menaces et aux propos inquiétants qu’elle tenait et craignant pour leur sécurité, ont alors ouvert le feu, après l'avoir isolée, la blessant au ventre. "Le pronostic vital de la femme est engagé", a précisé le parquet. Aucun explosif n'a été découvert en sa possession. Deux enquêtes ont été ouvertes. L'une, confiée à la police judiciaire parisienne pour "apologie, menaces de mort et acte d'intimidation sur un dépositaire de l'autorité publique". L'autre a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, et vise le tir par le policier, comme c'est le cas lorsqu'un policier fait usage de son arme à feu.

La gare évacuée et le trafic perturbé

Selon les informations de BFMTV, la femme serait âgée de 38 ans et connue des services de police mais pas fichée S. "Concernant cette personne, l'identité n'est pas encore certaine car elle était démunie d'une pièce d'identité au moment des faits", a précisé Laurent Nunez, le préfet de police de Paris dans une conférence de presse. Elle aurait déjà été interpellée pour des faits similaires en juillet 2021. "Vêtue également d'un vole intégral, elle déambulait avec un tournevis à la main, tenait des propos à caractère religieux et pouvait avoir une attitude menaçante", a détaillé le préfet de Paris. Elle avait été interpellé et placée un temps en garde à vue avant d'être internée en raison de troubles psychiatriques.

En fin de matinée, dans un point presse, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait précisé que la femme avait déjà été condamnée pour des menaces à l'encontre de militaires de l'opération Sentinelle. Il a également ajouté que les policiers qui sont intervenus, étaient équipés de caméras piétons. Depuis les attaques des terroristes du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, 102 interpellations ont été effectuées dans des affaires en lien avec des actes antisémites ou d'apologie du terrorisme, avait annoncé Gérald Darmanin, le 16 octobre. Selon le ministre, 237 signalements sur la plateforme en ligne Pharos ont également été transmis à la justice.

publié le 31 octobre à 10h45, Lila Bruandet, 6Medias

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