Environnement

Une bactérie mangeuse de chair pourrait proliférer grâce au changement climatique

La bactérie Vibrio vulnificus, néfaste pour les humains, pourrait se multiplier dans les océans à la faveur du réchauffement climatique, selon une étude relayée par le Parisien.

Elle s’appelle Vibrio vulnificus. C’est une bactérie connue pour se développer dans les eaux chaudes et infecter la peau des humains avec qui elle rentre en contact. Mais plus préoccupant encore, une étude parue le 23 mars dans la revue Nature Scientific Reports et relayée ce 31 mars par le Parisien affirme que l’espèce pourrait tirer avantage du réchauffement climatique.

Les auteurs assurent que lorsque la température de l’océan augmente, la bactérie peut plus facilement se multiplier, et ils prévoient un doublement de la population sur la côte Est des Etats-Unis dans les vingt prochaines années. Une très mauvaise nouvelle pour les populations car la bactérie s’attaque aux plaies, et provoque de graves nécroses qui détruisent la chair, ce qui peut résulter en une septicémie.

Une bactérie mortelle dans un cas sur cinq

Le risque est déjà présent, avec des cas d’infections notés aux Etats-Unis et même en Europe. En France, sa présence a été identifiée dès 2000 ! Patrick Monfort, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de cette bactérie, prévient dans le Parisien : “l’Atlantique est plus favorable au Vibrio vulnificus que la Méditerranée, car les eaux atlantiques ont une salinité plus faible. Et une augmentation de 1 à 2 °C suffit pour favoriser leur multiplication.”

Ce changement de température serait probable dans les années qui viennent selon les modèles climatiques. Ce qui résulterait par des baignades de plus en plus risquées pour les humains. Les infections au Vibrio vulnificus sont déjà mortelles dans 20% des cas, et se terminent souvent avec des amputations, ou au moins des lésions corporelles.

Un risque à prendre au sérieux selon Elizabeth Archer, autrice principale de l’étude : “Les relations entre l’environnement et les agents de maladie sont complexes. Il est important d’être conscient que le monde change et de comment ces changements créent des risques pour notre santé.”

publié le 31 mars à 11h59, Orange avec 6Medias

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