Ancien boxeur passé par la prison, Naestro va chanter l’hymne national pour accueillir la flamme olympique
Naestro, un ténor au parcours plus qu’inhabituel, va chanter l’hymne national à Marseille pour l’arrivée de la flamme olympique, mercredi 8 mai, raconte France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur.
Une consécration après un parcours inhabituel, voire atypique. Nabil Rachdi, connu sous son nom de scène "Naestro", a été choisi pour chanter l’hymne national français pour marquer l’arrivée de la flamme olympique, mercredi 8 mai dans le port de Marseille, racontent nos confrères de France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur. Enfant de la cité phocéenne (il a grandi à Port-de-Bouc, à quelques kilomètres de Marseille), il s’est enorgueilli sur Instagram de "l’honneur" et du "privilège" que représentait l’occasion de chanter devant les quelque 150 000 personnes attendues pour l’arrivée du Belem, le bateau transportant la flamme olympique.
Le parcours de Naestro n’était pourtant pas tout tracé. Avant de devenir ténor et artiste d’urban opéra, un mélange étonnant de pop urbaine et d’opéra, il a d’abord été sportif de haut niveau. Il intègre l’équipe de France de MMA (arts martiaux mixtes) à 18 ans, devenant le plus jeune titulaire de la discipline, après avoir mis ses premiers gants à 16 ans. Mais son parcours dégénère lorsqu’il est impliqué dans une affaire de stupéfiants pour laquelle il a fait de la prison.
Un talent musical découvert derrière les barreaux
Un mal pour un bien, puisque c’est finalement en prison qu’il découvre son talent pour le chant. Son voisin de cellule, un Italien nommé Bruno, lui fait connaître l’opéra, pour lequel Nabil se passionne rapidement. À sa sortie de prison, il se révèle au public en 2015 en participant à l’émission La France a un incroyable talent, puis au Marrakech du Rire en 2017. C’est sa reprise de "Bella Ciao", en 2018, qui le fera définitivement connaître. Depuis, il enchaîne les projets musicaux, dont une collaboration avec Soprano, et un album solo dans lequel il aborde, pour la première fois, ses anciennes vies.
publié le 8 mai à 14h17, Adèle Delaunay, 6Medias
