La question du jour :

Les Français devraient-ils travailler moins pour mieux se préserver ?

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Les Français devraient-ils travailler moins pour mieux se préserver ?

© Mikhail Nilov / Pexels

La députée parisienne Sandrine Rousseau, questionnée à ce sujet dans la matinale de TF1, estime que "ralentir le travail pour mieux le faire" relève de l'"urgence sociale". Alors que de plus en plus de pays semblent séduits par le concept du "droit à la paresse" et que le burn-out touche un nombre grandissant de salariés, la parlementaire écologiste appelle à "diminuer le travail pour avoir plus de temps pour nous-même". Partagez-vous son avis ?

Ce n'est pas la première fois que Sandrine Rousseau plaide pour le "droit à la paresse". La députée écologiste avait déjà abordé cette question en début d'année, après le discours de politique générale de Gabriel Attal. Alors Premier ministre, celui-ci avait affirmé que "personne dans notre pays" n'était demandeur de ce droit à la paresse. Pourtant, le nombre de salariés français en burn-out ne cesse d'augmenter chaque année d'après les études médicales publiées sur les sites dédiés. L'une d'elles, relayée par medadom.com, révèle que le nombre de cas de burn-out en France a doublé en 2021, atteignant 2 millions de personnes et que près de la moitié des salariés français estiment que leur entreprise ne prend pas suffisamment en compte la détresse psychologique au travail.

"Une urgence sociale"

Parmi les mesures qui permettraient la mise en place du droit à la paresse, la semaine de 4 jours a déjà été adoptée par certains pays européens, ou encore par le Japon - l'Islande se posant comme pays pionner dans le domaine depuis 2015. Pour Sandrine Rousseau, se pencher sérieusement sur cette question est "une urgence sociale", aussi bien d'un point de vue sanitaire que d'un point de vue environnemental : "Nous devons sortir d'un système de productivisme et donc ralentir le travail pour mieux le faire. Cela fait partie de cette transformation écologique indispensable" juge-t-elle. Des propos que ne partage pas, entre autres, Gérald Darmanin. Très présent dans les médias depuis sa non-reconduction dans le gouvernement nommé par le nouveau Premier ministre, l'ancien ministre de l'Intérieur a récemment déclaré aux Echos, qu'"on ne travaille pas assez en France". Parmi ses préconisations : l'augmentation du temps de travail et la fin des 35 heures dans le privé. Il propose par exemple, de "renvoyer le temps de travail au dialogue dans l'entreprise en échange d'intéressement et de participation et passer à 36 ou 37 heures dans le public, bien sûr payées en conséquence". Le député Ensemble pour la République (EPR) du Nord veut par ailleurs, "supprimer un deuxième jour férié dans le public comme dans le privé".

publié le 11 octobre à 07h00, Sabrina Guintini, 6Médias

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