La permanence d’un élu RN saccagée dans l’Oise
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La permanence de David Magnier (RN) a été vandalisée dans la nuit de vendredi à samedi à Clermont (Oise). Les caméras de surveillance montrent une personne cassant toutes les vitres. Une enquête a été ouverte.
Les riverains de la permanence de David Magnier à Clermont (Oise) ont été réveillés par des bruits de verre cassé à 4h31 dans la nuit de vendredi 18 à samedi 19 octobre. C’est ensuite l’alarme qui a retenti, alertant les forces de l’ordre et la société de sécurité en charge du local. Celle-ci a contacté le député RN de la 7ᵉ circonscription de l’Oise, qui s’est confié au Parisien sur son désarroi.
"On voit sur les images un individu avec une barre de fer ou une batte de base-ball briser une à une toutes les vitres. Il est venu tout saccager". L’élu explique que la permanence a été installée fin juillet au 14 rue Charles-de-Gaulle à Clermont et que des photos ainsi que son nom ont été mis "il y a deux jours" sur les vitres pour que les habitants sachent où trouver leur député. "Il n’y avait ni tag, ni message de revendication. Ça a été fait juste pour le plaisir de casser", explique David Magnier.
Les élus visés
Le député RN dénonce le fait que les élus soient régulièrement pris pour cible : "Tous les partis sont concernés… Mais aujourd’hui, les personnes qui sont opposées à nous n’hésitent plus. On a quand même 11 millions d’électeurs (lors du second tour des dernières législatives), mais il n’y a plus aucun respect de la démocratie." David Magnier assure également avoir reçu "un appel de madame la préfète de l’Oise (Catherine Séguin) pour m’apporter son soutien dès 5 heures du matin".
La permanence devait être inaugurée samedi et David Magnier a assuré ne pas vouloir changer le programme : "Plus de cinquante personnes sont attendues, je ne veux pas tout annuler. Je vais aller déposer plainte et on recommencera tout depuis le début." Une enquête a été ouverte par la brigade de recherches de Clermont pour dégradation de biens aggravée. Le ou les vandales n’ont pas encore été identifiés.
De son côté, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé "cette violence contre les élus" qu’il a qualifiée de "honte absolue" qui "devrait tous nous révolter". Il a ajouté sur X que "la démocratie, c’est le débat et l’acceptation du désaccord".
publié le 19 octobre à 14h44, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias