Paul Watson craint son extradition au Japon, décidée mercredi
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Le militant écologiste est emprisonné au Danemark depuis deux mois. La décision concernant son extradition vers le Japon sera prise mercredi 2 octobre. Il est persuadé qu’il n’y survivrait pas.
Son arrestation, suivie de son emprisonnement au Danemark, avait fait beaucoup de bruit. Paul Watson, militant écologiste de 73 ans et fondateur de l’ONG Sea Shepherd, a été arrêté il y a deux mois après qu’une notice rouge à Interpol a été émise en 2012 par le Japon. L’homme est accusé d’avoir causé des dommages et des blessures à un navire baleinier japonais en 2010.
Figure de la protection des cétacés, il attend le mercredi 2 octobre pour savoir s’il sera ou non extradé vers le Japon. Il a pu s’exprimer devant les caméras de France Télévisions depuis Nuuk, où il est emprisonné : "S’ils m’envoient au Japon, je mourrai au Japon, c’est un fait. Je n’aurai pas un procès équitable et je ne survivrai pas dans leur système carcéral. Je suis une personne très détestée au Japon." Le militant de 73 ans, tant apprécié que critiqué pour ses méthodes de lutte, assure que "si l’océan meurt, nous mourrons avec lui. Nous ne pouvons pas vivre sur cette planète avec un océan mort, c’est aussi simple que ça", ajoutant n’avoir "aucun regret" et être "fier".
La mobilisation internationale insuffisante
Dès le jour de son arrestation, des appels internationaux ont été lancés pour le libérer, venants de députés européens ou encore d’Emmanuel Macron qui suivrait la situation de près pour empêcher l’extradition de l’activiste. Celui-ci est également accusé d’avoir interféré dans les activités commerciales du Japon en empêchant des baleiniers de chasser les cétacés : "Ils disent que j’ai empêché leurs activités commerciales ? Ils disaient que c’était de la recherche, ils disaient que c’était de la science (…) ils prétendaient que ce n’était pas pour le commerce. Comment est-ce que j’ai pu empêcher leurs activités commerciales si ce n’était pas commercial ?", s’interroge Paul Watson. Celui-ci assure enfin que son "problème, c’est (qu’il est) pris entre le Japon, une nation tueuse de baleines, et le Danemark, une autre nation tueuse de baleines et de dauphins. Elles partagent le même intérêt : elles tuent illégalement des cétacés. Elles ont toutes les deux intérêt à me faire taire".
publié le 28 septembre à 06h45, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias