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Gaza: Israël veut savoir si les otages du Hamas sont morts ou vivants

  • Manifestation pour demander la libération des otages retenus captifs à Gaza, le 4 janvier 2025 à Tel-Aviv
    ©Jack GUEZ, AFP - Manifestation pour demander la libération des otages retenus captifs à Gaza, le 4 janvier 2025 à Tel-Aviv
  • Manifestation pour demander la libération des otages retenus captifs à Gaza, le 4 janvier 2025 à Tel-Aviv
    ©GIL COHEN-MAGEN, AFP - Des secouristes et militaires sur le site d'une attaque mortelle, le 6 janvier 2025 près du village d'al-Funduq, en Cisjordanie occupée
  • Manifestation pour demander la libération des otages retenus captifs à Gaza, le 4 janvier 2025 à Tel-Aviv
    ©Menahem Kahana, AFP - Photo du nord de la bande de Gaza prise depuis la ville israélienne de Sdérot, le 5 janvier 2025

Israël a affirmé lundi que le Hamas savait "précisément" qui était mort ou vivant parmi les 34 otages retenus captifs à Gaza, que le mouvement palestinien s'est dit prêt la veille à libérer dans le cadre d'un éventuel accord.

"Ils savent précisément qui est vivant et qui est mort", a déclaré le porte-parole du gouvernement israélien David Mencer. "Ils savent précisément où sont les otages. Gaza n'est pas très grand".

Un responsable du Hamas avait indiqué dimanche à l'AFP que le groupe islamiste avait besoin "d'environ une semaine de calme" pour communiquer avec les différents ravisseurs des otages et "identifier les morts ou les vivants".

Les négociations indirectes qui ont repris ce week-end au Qatar entre Israël et le Hamas semblent pour l'instant se concentrer sur la libération d'otages, l'une des conditions pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Israël dit ne pas avoir été informé de l'état de santé des 34 otages évoqués par le Hamas -- "l'ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées".

En dépit d'efforts diplomatiques intenses menés sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, aucune trêve n'a pu être conclue à Gaza depuis celle d'une semaine intervenue fin novembre 2023, qui avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

- Violences en Cisjordanie -

Dans un autre territoire palestinien, la Cisjordanie occupée, Israël a annoncé que trois Israéliens avaient été tués lundi matin dans une attaque près du village d'al-Funduq.

L'armée a déclaré que des hommes armés avaient "ouvert le feu sur un bus et des véhicules civils" et qu'une "chasse à l'homme" était toujours en cours pour les appréhender.

"Nous trouverons les ignobles assassins et règlerons nos comptes avec eux et avec quiconque les a aidés. Personne ne restera impuni", a réagi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le responsable d'un village voisin du lieu de l'attaque, Hajja, a rapporté en soirée que des colons israéliens avaient incendié deux voitures et brisé les fenêtres de plusieurs maisons en représailles.

Les violences liées au conflit israélo-palestinien ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Dans la bande côtière assiégée et dévastée par 15 mois de guerre, la Défense civile gazaouie a fait état lundi d'au moins 16 morts, dont plusieurs enfants, dans plusieurs frappes israéliennes.

L'armée israélienne a annoncé de son côté que trois "projectiles" avaient été tirés en direction d'Israël, sans faire de blessés, depuis le nord de Gaza, où deux de ses soldats sont morts au combat.

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies l'a accusée d'avoir tiré la veille à Gaza sur l'un de ses convois, "clairement identifié", dénonçant un "événement inacceptable". L'armée a répondu qu'elle enquêtait sur l'incident.

- "Mettre fin à la guerre" -

Le nouveau cycle de discussions à Doha intervient à environ deux semaines de l'investiture, le 20 janvier, du président élu américain Donald Trump, qui a déjà mis la pression sur le Hamas.

L'actuel chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est dit lundi "confiant" qu'un accord puisse être trouvé, même si "la ligne d'arrivée" pourrait ne pas être franchie "dans les deux prochaines semaines".

Parmi les principaux points de blocage figuraient notamment jusqu'ici le caractère permanent ou non d'un cessez-le-feu et la gouvernance de Gaza après la guerre, Israël s'opposant catégoriquement à ce que le Hamas puisse à nouveau diriger le territoire.

"Si le Hamas exige la fin de la guerre, comme il le fait depuis le début et continue à le faire, alors il faut mettre fin à la guerre pour ramener les otages", a demandé Yotam Cohen, frère de l'otage Nimrod Cohen.

L'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.208 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Parmi elles, 96 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

Au moins 45.854 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, dont 49 en l'espace de 24 heures, selon le bilan publié lundi par le ministère de la Santé du Hamas.

publié le 6 janvier à 22h04, AFP

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