Colombie : l’épave la plus chère du monde au cœur d’une bataille juridique et diplomatique
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L’épave du galion San José, située au fond de la mer colombienne, regorge de trésors estimés à des milliards de dollars. Si l’épave est toujours intacte, elle est au cœur d’une bataille juridique et diplomatique entre l’Espagne et la Colombie.
Les fans de Tintin ne manqueront pas de penser au trésor de Rackham le Rouge sur le bateau de La Licorne. Au fond de la mer colombienne se trouve l’épave la plus chère du monde : celle du galion espagnol San José, qui regorge de trésors estimés entre 15 et 20 milliards de dollars, rapporte le HuffPost lundi 17 juin.
Avec une telle richesse à son bord, le galion espagnol, coulé en 1708, attire de nombreuses convoitises. Pourtant, il est toujours intact au fond de l’eau et dans une zone tenue secrète pour éviter les pillages. Comme il se situe dans les eaux territoriales colombiennes, le pays a déclaré en mai dernier qu’il est dans une "zone archéologique protégée". Ainsi, cela garantit "la protection du patrimoine par sa préservation à long terme et le développement d’activités de recherche, de conservation et de valorisation", a déclaré le ministre de la Culture colombien. Mais l’Espagne ne l’entend pas de cette oreille et revendique la propriété du galion car le droit international reconnaît qu’une épave est la propriété de l’État dont elle battait le pavillon. Or, l’épave est un galion espagnol.
La Bolivie et les États-Unis dans la bataille juridique
Mais à cela s’ajoute la revendication du groupe indigène bolivien Qhara Qhara. Il affirme que les métaux précieux contenus dans l’épave proviennent de ses terres et donc lui appartiennent. Ce que le président colombien a reconnu en 2023, explique le HuffPost. Et dans cette pagaille juridique et diplomatique se trouvent aussi les États-Unis. En effet, la société privée américaine Sea Search Armada réclame 10 milliards de dollars à la Colombie car elle prétend avoir trouvé l’épave en premier en 1982. Mais officiellement, l’épave aurait été découverte en 2015, sauf que la Colombie ne peut pas le prouver car elle refuse de divulguer les coordonnées de l’épave.
publié le 18 juin à 12h58, Capucine Trollion, 6Medias