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Après la frappe israélienne contre l'Iran, Netanyahu dit que les objectifs ont été atteints

  • Une photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, montre ce dernier faisant un signe de la main avant une réunion à Téhéran, le 27 octobre 2024
    ©-, AFP - Une photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, montre ce dernier faisant un signe de la main avant une réunion à Téhéran, le 27 octobre 2024
  • Une photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, montre ce dernier faisant un signe de la main avant une réunion à Téhéran, le 27 octobre 2024
    ©Jack GUEZ, AFP - Une manifestante brandit une pancarte lors d'un rassemblement antigouvernemental appelant à agir pour obtenir la libération des otages israéliens retenus à Gaza, devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv le 26 octobre 2024
  • Une photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, montre ce dernier faisant un signe de la main avant une réunion à Téhéran, le 27 octobre 2024
    ©-, AFP - Un Palestinien blessé près d'un chariot transportant des corps, tués lors d'une frappe aérienne israélienne nocturne à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 27 octobre 2024
  • Une photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, montre ce dernier faisant un signe de la main avant une réunion à Téhéran, le 27 octobre 2024
    ©MAHMOUD ZAYYAT, AFP - Une colonne de fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé un secteur proche de la ville de Saïda, dans le sud du Liban, le 27 octobre 2024
  • Une photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, montre ce dernier faisant un signe de la main avant une réunion à Téhéran, le 27 octobre 2024
    ©ATTA KENARE, AFP - Des Iraniens passent à Téhéran devant un panneau affichant d'un côté les photos du président iranien Massoud Pezeshkian (2 G) avec le chef d'état-major, Mohammad Bagheri (G), et de l'autre celle du président américain Joe Biden (2 D) avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (D), le 27 octobre 2024
  • Une photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, montre ce dernier faisant un signe de la main avant une réunion à Téhéran, le 27 octobre 2024
    ©GIL COHEN-MAGEN, AFP - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une cérémonie marquant le 1er anniversaire selon le calendrier hébraïque de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, le 27 octobre 2024

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche que l'attaque "précise et puissante" d'Israël contre l'Iran avait atteint ses objectifs, à l'heure où ses forces bombardent sans relâche le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza.

L'attaque samedi contre des cibles militaires en Iran, la première annoncée publiquement par Israël contre son ennemi juré, a suscité des appels à la retenue face au risque d'une escalade militaire au Moyen-Orient.

Dans ce contexte explosif, un camion a percuté une station de bus près d'une base militaire à Ramat Hasharon, en Israël, faisant un mort et une trentaine de blessés, selon la police qui n'a pas précisé dans l'immédiat s'il s'agissait d'un attentat.

Dans une première réaction publique aux frappes en Iran, M. Netanyahu a parlé d'une attaque "précise et puissante" qui "a atteint tous ses objectifs".

"L'armée de l'air a frappé les capacités de défense de l'Iran et de fabrication des missiles" visant Israël, a-t-il dit lors d'une cérémonie pour le 1er anniversaire hébraïque de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Dans un autre discours pour la même occasion, il a été brièvement interrompu par des proches de victimes du 7-octobre.

L'Iran a affirmé son "droit à se défendre" après les frappes d'Israël dans plusieurs régions dont Téhéran, qui ont fait selon l'armée des "dégâts limités" et tué quatre militaires.

Et Israël a menacé l'Iran de lui faire "payer un prix élevé" s'il ripostait.

"J'espère que c'est la fin" du cycle de violences, a néanmoins déclaré le président américain, Joe Biden, dont le pays est le principal fournisseur d'armes à l'allié israélien.

- "Pas besoin de répondre" -

Il ne faut "ni exagérer ni minimiser" les frappes israéliennes, a dit le guide suprême iranien, Ali Khamenei, dont le pays fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère, après l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967.

Pour Joost Hiltermann, le directeur du programme Moyen-Orient de l'International Crisis Group, les Etats-Unis ont voulu que les représailles israéliennes soient "proportionnées pour que l'Iran n'ait pas besoin de répondre".

L'attaque contre l'Iran a été menée en riposte à des tirs de missiles iraniens le 1er octobre sur Israël. Ces tirs visaient selon Téhéran à venger l'assassinat par Israël du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, près de Beyrouth, et celui du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.

Israël a affirmé que les frappes étaient aussi une riposte aux attaques des mouvements soutenus par l'Iran, en allusion au Hezbollah et au Hamas, qu'il a juré de mettre hors d'état de nuire.

L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité. Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

D'après les données du ministère de la Santé du Hamas, au moins 42.847 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans l'offensive israélienne dans le territoire palestinien assiégé et en proie à un désastre humanitaire.

- "Détresse insupportable" -

Dimanche, des témoins ont fait état de frappes sur le nord de la bande de Gaza, notamment à Jabalia, où l'armée israélienne mène depuis le 6 octobre une offensive terrestre et aérienne dévastatrice et meurtrière pour empêcher selon elle le Hamas de regrouper ses forces.

A l'hôpital Al-Ahli de Gaza, Jihad Muqat pleure la mort de sa femme et de ses deux petites filles, dont les corps ont été retirées des décombres à Jabalia. "Aline était l'aînée, ma chère Lulu, elle avait trois ans et demi, et Sama avait 12 jours. J'ai aussi enterré auparavant ma fille Lara, elle avait deux ans", dit-il le visage éploré.

"La détresse des civils palestiniens pris au piège dans le nord de Gaza est insupportable", a déclaré le patron de l'ONU Antonio Guterres.

De nouvelles négociations sont attendues dimanche à Doha entre Israéliens, Américains et Qataris pour évoquer la possibilité d'une trêve à Gaza associée à une libération d'otages.

Pour le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, des "concessions douloureuses" sont nécessaires pour "ramener nos otages à la maison".

- Frappes meurtrières au Liban -

Au Liban, le Hezbollah, en soutien au Hamas, a ouvert le 8 octobre 2023 un front contre Israël. Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers et après avoir affaibli le Hamas, l'armée israélienne a concentré ses opérations au Liban en menant à partir du 23 septembre des raids aériens intenses, principalement sur les fiefs du Hezbollah.

Elle mène aussi une offensive terrestre depuis le 30 septembre dans le sud du Liban, où elle a dit avoir perdu 36 soldats dans les combats contre le Hezbollah en près d'un mois.

Le mouvement libanais continue de lancer des drones et des roquettes sur Israël, alors qu'une frappe israélienne près de Saïda a fait au moins huit morts dimanche, selon les autorités.

L'objectif d'Israël est de neutraliser le Hezbollah pour faire cesser les tirs de roquettes et permettre le retour de dizaines de milliers de déplacés chez eux.

Au moins 1.620 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

publié le 27 octobre à 15h14, AFP

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