France

Sécurité routière : le retour à 90 km/h sur les départementales, une “instrumentalisation politique”

Sur franceinfo, Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière, affirme que “ceux qui sont repassés sur la totalité de leur réseau à 90 km/h” sont “des exécutifs irresponsables”.

En cette période de vacances où les automobilistes sont nombreux sur les routes de France, le vice-président de la Ligue contre la violence routière, Pierre Lagache, ne mâche pas ses mots. Vendredi 18 août, sur franceinfo, il a dénoncé une “instrumentalisation politique” de la sécurité routière. Dans son viseur figure “un certain nombre d'exécutifs départementaux”.

Il qualifie d’“irresponsables […] ceux qui sont repassés sur la totalité de leur réseau à 90 km/h" sont "des exécutifs irresponsables”. Sur les routes départementales, la vitesse est limitée à 80 km/h depuis le 1er juillet 2018. La décision de revenir à 90 km/h causera “des morts qui auraient pu être évitées sur les routes”, affirme Pierre Lagache. S’appuyant sur deux études, il insiste sur le fait que le passage à 80 km/h a permis de sauver 331 vies en dix-huit mois et qu’il existe une différence de quatre points sur l’évolution de la mortalité sur les routes. Sur celles où la vitesse est limitée à 80 km/h, 75 à 90 vies auraient été sauvées.

“Une seconde par kilomètre”

Si, comme le rappelle franceinfo, la Ligue de défense des conducteurs estime que les études sont biaisées et qu’il n’existe pas de lien direct entre la réduction de la vitesse et l’accidentologie, Pierre Lagache insiste sur le sérieux des organismes qui les ont réalisées. Il insiste également sur le fait que la mesure du 80 km/h avait été motivée par un avis du Conseil national de la sécurité routière. Et d’assurer : “La perte de temps est d’une seconde par kilomètre. Donc, l'argument des départements qui repassent leur réseau à 90 km/h ne peut pas être celui de la perte de temps.”

publié le 18 août à 10h38, Cathy Gerig, 6Medias

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