La Camargue reste un parc naturel régional, Renaud Muselier crie victoire
© Pixabay (photo d'illustration)
Alors que la ligue protectrice des oiseaux a demandé à ce que la Camargue devienne un parc national, l’État a décrété qu’il restera un parc régional, rapporte BFMTV.
Une victoire pour les uns, une déception pour les autres. Le parc naturel régional de Camargue ne deviendra pas un parc national, rapporte BFMTV. Cette décision, rendue par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, est un soulagement pour Renaud Muselier. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur parle même d’une "victoire importante" et d’une "marque de confiance". "Face à des tentatives très minoritaires d'y imposer un parc national, une réponse très claire et sans appel a été apportée aujourd'hui par le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires", félicite-t-il.
Une mauvaise gestion du parc ?
Si la ligue protectrice des oiseaux (LPO) a demandé de créer un parc national, qui serait ainsi géré par l’État, c’est parce qu’elle juge que sa gestion menace la biodiversité du lieu. "Le parc est en crise depuis plusieurs années en lien avec sa gouvernance et avec l’empreinte des enjeux majeurs de l’adaptation au changement climatique et leurs conséquences environnementales et socio-économiques dans cette zone humide deltaïque", dénonçait la LPO en décembre 2022.
La région, quant à elle, a toujours été fermement opposée à ce projet. Elle a d’abord cherché à faire taire la LPO en suspendant sa subvention annuelle au PNR en avril 2022. Renaud Muselier a ainsi privé le parc de 40% de son budget annuel, soit 900 000 euros. Elle a même voté une motion contre la création d’un parc national de Camargue le 24 mars dernier.
Des changements dans le parc
"En 2022, nous avons relancé le parc avec un changement complet de gouvernance. Une nouvelle présidente, madame Anne Claudius-Petit, et un nouveau directeur sont arrivés pour redonner un souffle nouveau à ce parc. Avec la création d'un conseil consultatif pour représenter ses forces vives, il est désormais en ordre de marche", indique le président de région dans un communiqué.
La région estime ainsi que la création d’un parc géré par l'État n’est donc pas utile. Le comité français de l’Unesco a tout de même demandé à Renaud Muselier la révision de la charte PNR d’ici 2026. Un processus long et complexe, qui attend les maires des communes d’Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône et les Saintes-Maries-de-la-Mer.
publié le 8 avril à 10h50, Orange avec 6Medias