Émeutes en Île-de-France : plus d’un milliard d’euros de dégâts pour les entreprises
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Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a fait le premier bilan des émeutes, après la mort de Nahel, à Nanterre (Hauts-de-Seine), pour les entreprises, dans un entretien au Parisien. Il estime les dégâts à plus d’un milliard d’euros. Côté transports, une première estimation fait état d'une facture de 20 millions d'euros.
Dans une interview accordée au Parisien et publiée ce lundi 3 juillet, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a annoncé que plus de 200 commerces avaient été entièrement pillés à la suite des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, mardi 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine). Dans le même temps, 300 agences bancaires avaient été détruites et 250 bureaux de tabac touchés. Et ce, "avec des modes opératoires d’une violence absolue". Il a estimé à plus d’un milliard d’euros de dégâts pour les entreprises et a assuré que "les assureurs sont mobilisés pour aller le plus vite possible."
Île-de-France Mobilités (IDFM) avait également dressé un premier bilan matériel et financier des émeutes, comme le révèle Le Parisien. Bien que celles-ci paraissent baisser en intensité, elles ont été d’une violence extrême. Le coût des dégâts "est évalué à au moins 20 millions d’euros", rapporte IDFM au Parisien. "À ce stade, nous comptabilisons une quarantaine de bus brûlés en Île-de-France", a témoigné l’autorité francilienne des transports. La RATP compte au moins 25 bus détruits et la société Procars à Provins (Seine-et-Marne) a vu 14 de ses véhicules incendiés. Des rames des tramways T6 et T10 ont été respectivement entièrement détruite ou fortement endommagée. Il faudra également remettre en état des installations, notamment sur la ligne T5.
Une aide psychologique proposée
"Il est encore trop tôt pour estimer précisément le montant des dégâts, néanmoins ceux-ci seront de l’ordre de plusieurs millions d’euros", a ajouté la RATP. Transdev a vu deux de ses bus calcinés. Une aide psychologique a, d’ailleurs, été proposée aux machinistes en raison de la violence des actes. IDFM a également indiqué qu’il était encore trop tôt pour connaître les modalités de paiement et leur répartition afin d’indemniser les opérateurs après ces dégradations.
Des secteurs ont baissé en fréquentation en Île-de-France au cours des derniers jours de juin. Les taxis G7 ont par exemple perdu 5 % de leur activité entre jeudi et dimanche. "Ce recul s’explique par une baisse des déplacements de loisirs le soir, à Paris et en région parisienne", a précisé IDFM. Au contraire, Citygo, un des acteurs du covoiturage, a connu une hausse spectaculaire de ses requêtes avec + 58 % jeudi, + 105 % vendredi et + 174 % samedi.
publié le 3 juillet à 19h40, Orange avec 6Medias