France

De 84 à 720 euros la nuit : Pour les JO de Paris, les tarifs des nuits d’hôtels explosent

Les prix des nuits d’hôtel s’envolent pour les JO de Paris 2024, selon Le Parisien. Des prix “excessifs”, selon le président de l’Umih, qui admet qu’une augmentation reste “normal” pour contrer l’inflation.

A l’occasion des Jeux Olympiques 2024, la France devrait accueillir entre 15 et 20 millions de touristes. Une manne financière dont les hôtels aimeraient tirer profit, au point de multiplier en moyenne le prix de leur chambre par 6,6, selon Le Parisien.

Pour son étude, le quotidien s’est intéressé à douze établissements à Paris et en province. Le quotidien a comparé les tarifs pratiqués sur la nuit du 5 au 6 août 2023, et à la même date en 2024. Certains explosent la moyenne, à l’image de l’hôtel Paris Vaugirard. Situé dans le XVe arrondissement de la capitale, cet établissement trois étoiles propose une chambre à 90 euros cet été, contre 1 363 euros l’été prochain. Le prix a été multiplié par plus de 15 !

“C’est excessif”, déplore Frank Delvau, le président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) Paris Île-de-France. Selon lui, une augmentation des prix l’été prochain est “normal” car “c’est évidemment une période très inflationniste”, mais les prix repérés par Le Parisien ne sont “même pas entendables”.

La “politique du yield management”

Alors quels prix les hôtels devraient-ils pratiquer ? “Chacun est libre de ses tarifs même si des règles de bonne conduite doivent s’appliquer”, répond Frank Delvau, rappelant que dans les hôtels comme dans les Airbnb, c’est la “politique du yield management (qui consiste à faire varier les prix en fonction de la demande des consommateurs) qui s’applique !”

“Nous nous sommes appuyés sur le prix de nos concurrents directs”, explique la direction de l’hôtel Moderne à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Pour l’été 2024, les clients devront débourser 720 euros la nuit, contre 84 en 2023. Un prix lié à l’“emplacement, à 10 minutes à pied du stade de France”, qui accueillera les épreuves d’athlétisme, précise l’établissement.

Pour “calmer le jeu”, le cabinet de la ministre du Tourisme Olivia Grégoire explique envisager “d’élargir la charte d’engagement aux hôteliers, en plus des meublés touristiques loués par les particuliers”. Si le secteur signe le document, un logo pourra mentionner les prix jugés disproportionnés sur les sites de réservation.

publié le 8 août à 11h00, Isabelle Hautefeuille, 6Medias

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