France

Cyclone Chido à Mayotte : les membres de l’exécutif ont observé une minute de silence

© Blondet Eliot/ABACA

Lundi 23 décembre 2024, est observée une journée de deuil national. Une minute de silence a été respectée à onze heures. François Bayrou, Premier ministre, et Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur sortant, ont pris la parole.

Quelques jours après que le cyclone Chido a frappé Mayotte, faisant 35 morts et plus de 2 500 blessés (bilan provisoire transmis par les autorités), une journée de deuil national est observée, lundi 23 décembre 2024. À onze heures une minute de silence a été observée en hommage aux nombreuses victimes de la pire catastrophe naturelle qu’ait connue la France depuis plus de 90 ans.

À l’issue de cette minute de silence, François Bayrou a pris la parole dans la cour de Matignon, rapporte franceinfo. "[La minute de silence] a le sens d'une communion dans le deuil, de la solidarité pour tous ceux qui sont dans l'épreuve et le sens de l'engagement pour que la communauté nationale reconstruise Mayotte et fasse en sorte que les Mahorais se sentent entourés par un pays entier", a assuré le Premier ministre.

De son côté, le président de la République Emmanuel Macron a aussi pris la parole pour évoquer ce moment fort en émotion. "Les Mahorais sont dans le cœur de tous les Français. Les victimes dans nos mémoires. La Nation en deuil", a-t-il écrit dans un message publié sur X.

La prise de parole de Bruno Retailleau

Avant la minute de silence, Bruno Retailleau avait, lui aussi, pris la parole. Le ministre de l’Intérieur sortant a exprimé sa douleur : "Jamais je n'aurais pensé voir un département français dans un tel état de dévastation, de désolation (...) les habitats en dur ont beaucoup souffert, des habitats précaires, il ne reste plus rien." Par ailleurs, il a fait savoir avoir déployé "toutes les forces à disposition", à savoir "plus de 800 sapeurs-pompiers, plus de 300 gendarmes, policiers, plus de 130 militaires, plus de 100 personnels soignants".

Des prises de parole suffisantes ? Certainement pas pour Estelle Youssouffa, députée de la 1ère circonscription de Mayotte. Interrogée par France Inter, cette dernière a dénoncé : "Tout le monde s'en fout de Mayotte. (...) C'est tellement méprisant, grave, médiocre qu'on n'a plus les mots." Elle a peu goûté la présence du Premier ministre au Conseil municipal de Pau alors qu’une réunion de crise avait alors lieu à Paris. De même, l’élue regrette que l’on puisse imaginer nommer un nouveau gouvernement un jour de deuil national.

publié le 23 décembre à 11h50, Pierre Fougères, 6Medias

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