Arles : la prise d'otages est terminée, aucun blessé n'est à déplorer
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Un détenu a gardé en otages plusieurs membres du personnel pénitentiaire de la maison centrale d’Arles pendant 5 heures. Il s'est finalement rendu aux équipes du Raid sans faire de blessés.
Une prise d’otages a eu lieu, ce vendredi 3 janvier, à la maison centrale d’Arles, selon La Provence. Un détenu retenait plusieurs membres du personnel pénitentiaire. Âgé de 37 ans, était incarcéré pour viol sous la menace d’une arme et souhaitait "changer de centre pénitentiaire". Il était libérable en 2031 et est connu pour des "troubles psychiatriques importants". Il avait été signalé radicalisé en 2013, selon La Provence.
Les cinq otages ont été libérés
Le détenu, originaire du Guyana (Amérique du Sud) a d’abord pris en otage quatre membres du personnel médical, une médecin et trois infirmières, et un agent pénitentiaire à l’aide d’une arme blanche artisanale, selon le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Une femme médecin a été libérée après l’arrivée d’une équipe d’intervention du Raid sur les lieux. Selon le prefet de police lors d'un point presse, il s'agissait d'une jeune mère de famille. Une quinzaine d'agents de l'administration pénitentiaire étaient également sur place pour mener l'intervention. Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex et le procureur de la République de Tarascon, étaient aussi présents. "Nous avons mobilisé tous les moyens pour y faire face. Je suis en temps réel l’évolution de la situation", a assuré le ministre de la Justice sur son compte X.
Après 5 heures, les quatre otages ont finalement été libérés et le détenu s'est rendu au Raid. "Aucun blessé" n'est à déplorer, a annoncé le ministre de la Justice. Une information confirmée par la préfecture de police. "Merci aux équipes de l’administration pénitentiaire et aux policiers du RAID pour leur intervention", a également écrit Gérald Darmanin sur X.
Lors d’un point presse, le préfet a décrit la négociation avec le détenu de "longue et difficile", mais les "choses se sont bien terminées". Concernant les otages, "ils vont bien, ils n’ont pas été blessés mais c’était 5 heures d’épreuves difficiles (…) 5 heures de prise d’otage peuvent laisser des traces de traumatismes importants donc il conviendra qu’on les suive et ils sont pris en charge par les services médiaux."
Bien que le preneur d’otages n’ait pas un profil psychiatrique connu, il avait "une attitude incohérente et a exprimé le souhait de sortir de prison". Une expertise psychiatrique sera menée lors de sa garde à vue. Son arme blanche, elle, a été confectionnée "avec des pics en métal".
C’est ensuite le procureur de la République qui a pris la parole. Le preneur d’otage purge une peine de 18 ans de prison après un procès en appel. "Il a été placé en garde à vue" pour 48 heures, et l’enquête a été confiée à la brigade de répression du banditisme des Bouches-du-Rhône. Il sera déféré au parquet "très certainement demain en début d’après midi" avant que ne soient décidées les suites pénales. Le détenu avait déjà été "condamné à plusieurs reprises pour différents faits de violences ou des faits de vols aggravés par la violence", et était détenu à la prison d'Arles depuis le mois de novembre 2023.
publié le 3 janvier à 16h35, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias