Wall Street ouvre en baisse, prudente avant le retour de Trump

La Bourse de New York évoluait mardi matin dans le rouge, après une ouverture en petite hausse, sans grand entrain, toujours contenue par les incertitudes entourant le retour annoncé de Donald Trump à la Maison Blanche.

Vers 15H15 GMT, le Dow Jones lâchait 0,18%, l'indice Nasdaq perdait 1,01% et l'indice élargi S&P 500, 0,53%.

"Il n'y a pas beaucoup de conviction après que le rebond à l'ouverture la veille se soit estompé au fil de la journée", a observé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.

"Les investisseurs attendent le prochain catalyseur haussier", a commenté auprès de l'AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

En outre, "le marché retient son souffle et attend de découvrir" les "mesures qui seront réellement" mises en place par Donald Trump après son investiture le 20 janvier, selon l'analyste.

Les investisseurs demeurent en effet prudents après un démenti de Donald Trump lundi sur les tarifs douaniers, faisant suite à une information du Washington Post.

S'appuyant sur trois sources proches du dossier, le journal a avancé que les hausses sur les droits de douane à l'importation, annoncées par M. Trump lors de sa campagne électorale, concerneraient tous les pays, mais seraient appliqués seulement sur certains secteurs sensibles, par exemple liés à la sécurité nationale.

"C'est faux", a démenti le président élu sur son réseau Truth Social.

"Il y a beaucoup de spéculations sur (les mesures)" qui seront déployée par Donlad Trump, "mais le marché voudrait savoir quelles seront concrètement ces politiques", a souligné M. Sarhan.

"Pour l'instant, nous nous trouvons dans une situation où il y a beaucoup d'inconnu, alors que les marchés aiment la certitude", a-t-il ajouté.

D'autant que les mesures de Donald Trump, considérées pour certaines d'entre elles comme inflationnistes, pourraient exercer une influence sur la posture privilégiée par la Banque centrale américaine (Fed) sur ses futures baisses de taux, rappelle l'analyste.

Côté indicateurs, outre la balance commerciale, les investisseurs ont gardé un œil sur l'indice PMI de l'institut ISM, qui a mis en évidence un rebond de l'activité dans le secteur de services en décembre.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tendait nettement à 4,68%, contre 4,61% lundi en clôture.

Ailleurs, à la cote, le secteur des semiconducteurs évoluait en ordre dispersé après avoir été en hausse lundi: Nvidia perdait 2,03% après un record lundi en clôture, et Broadcom lâchait 2,73%. Micron gagnait 5,87% et Intel 0,60%.

Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) était sanctionné (-2,22%) après que son fondateur et patron Mark Zuckerberg a annoncé mardi mettre fin à son programme de fact-checking aux Etats-Unis, un recul majeur de sa politique de modération des contenus.

"Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par des notes de la communauté, similaires à X (anciennement Twitter), en commençant par les Etats-Unis", a déclaré M/ Zuckerberg dans un message sur les réseaux sociaux.

Le fabricant de vaccins Moderna prenait de la vitesse (+10,10%) dans un contexte d'inquiétudes concernant la grippe aviaire.

Un premier décès humain lié à la grippe aviaire a en effet été recensé aux Etats-Unis, ont annoncé lundi les autorités sanitaires de Louisiane, précisant qu'il s'agissait d'un patient âgé qui souffrait d'autres pathologies.

L'agence Getty Images (+24,51%) et la banque d'images Shutterstock (+21,94%) étaient propulsées après l'annonce de leur fusion pour créer un géant du secteur des contenus visuels.

Avec cette opération, les sociétés entendent mettre en commun leurs gigantesques plateformes d'images, tout en réalisant des économies de l'ordre de 150 à 200 millions de dollars sur trois ans après la finalisation de la fusion. L'entreprise sera valorisée environ 3,7 milliards de dollars, selon le communiqué.

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