Coronavirus : Entre tests PCR et certificats de vaccination, la première nuit d'ouverture des boites de nuit a souvent viré au cauchemar hier soir...

par morandini

Pagaille, déception, attente et parfois cauchemar... Entre tests PCR, certificats de vaccination, la première nuit d'ouverture des boites de nuit a souvent viré au cauchemar hier soir... En pratique, l'affaire est compliquée. Les agents de sécurité des boîtes de nuit refusent les captures d'écran de test négatif, par peur de la falsification. En l'absence de QR code, ils demandent le mail du laboratoire avec le résultat... Trente minutes après l'ouverture, seuls quelques dizaines de clients ont pu entrer dans de nombreuses boites.Ces scènes se reproduisaient dans toute la France, devant les discothèques qui ont effectivement rouvert -- seulement 30%, selon le ministre de la Santé. Les plus petites ont souvent jugé inutile de rouvrir à moins de 100%, ou préféraient conserver la totalité de leurs aides publiques. Il faut dire que la réouverture, tant réclamée par la profession qui avait accepté le principe du pass sanitaire, tombe mal, alors que le très contagieux variant Delta est en passe de devenir majoritaire.Le membre du Conseil scientifique Arnaud Fontanet a redit vendredi le consensus médical sur les lieux clos et mal aérés: les discothèques sont "clairement un endroit à risque par rapport à l'émergence de ce variant".Au Mistral, boîte historique d'Aix-en-Provence, l'entrée - sur réservation - est fluide, tout le monde a son pass et "on retrouve le goût de la vie", sourit Lucie, une cliente. "On est bien. Les filles sont belles, on danse, on est libres, enfin libres", savoure Gérard. A Bordeaux, le public des boîtes de nuit est arrivé par petits groupes, et ce n'était pas l'affluence des grands soirs.Devant Le Monseigneur, où des policiers sont passés voir le déroulement des contrôles à l'entrée, les cinq vigiles envoient des files de fêtards sans QR code à la pharmacie de garde pour réclamer des tests antigéniques. "Ce n'est pas évident à gérer", reconnaît le patron, Sébastien Labeyrie, "intraitable" sur le pass sanitaire."Il y a des gens qui nous ont dit + je n'ai qu'une injection est-ce que je peux rentrer?+ Et bien non, il faut les deux injections et les 15 jours d'intervalle". "Ca ne va pas être simple ce soir, mais il faut bien se mettre en route et on est super content d'être ouverts quand même !" Des rumeurs se répandent déjà sur les discothèques plus ou moins souples à l'entrée.A Toulouse, le Purple se classe parmi les plus strictes. "On va se fâcher, mais ils ne rentreront pas" sans pass, dit le directeur, Jean-Bernard Oggero. Il s'inquiète aussi d'un éventuel nouveau tour de vis d'Emmanuel Macron lundi. "Toute cette attente, l'achat de stocks de boissons... Si on doit refermer, ça va mal passer", souffle-t-il.

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