Passe vaccinal : encore en échec à l'Assemblée

par humanite-fr

L'examen du projet de loi sur le pass vaccinal a été de nouveau suspendu en pleine nuit mercredi en raison de la tempête provoquée à l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron qui a affirmé vouloir "emmerder" les non-vaccinés.La majorité présidentielle prise à rebours, l'opposition vent debout : le projet de loi instaurant un passe vaccinal a encore été en échec cette nuit à l'Assemblée. En cause, les déclarations du chef de l'Etat au Parisien, mise en ligne mardi soir. "Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie", a clamé le chef de l'Etat dans cet entretien. "Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n'est plus un citoyen", a-t-il ajouté. "Les conditions d'un travail serein ne sont pas réunies", a déclaré peu avant 2H00 le président de séance, Marc Le Fur (LR), en annonçant que les débats de cette première lecture reprendraient mercredi à 15H00."Propos indignes", "insultants", les élus d'opposition se sont déchaînés contre les déclarations de M. Macron, multipliant les suspensions de séance et demandes de rappel au règlement, avant d'exiger, en vain, la venue du premier ministre Jean Castex, dans une ambiance survoltée.Le patron des députés LR, Damien Abad, a fustigé des propos "indignes, irresponsables et prémédités" qui relèvent d'un "cynisme puéril", tandis que le président des Républicains Christian Jacob s'est "refusé à cautionner un texte qui vise à emmerder les Français".A l'autre bout de l'hémicycle, Ugo bernalicis (LFI) a dénoncé une "crise politique déclenchée par le monarque présidentiel, qui se permet d'insulter une partie des Français". Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a estimé que le projet de passe vaccinal instaurait désormais une forme de "déchéance de nationalité", comme le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel.Le projet de loi sur le passe sanitaire "est-il un texte pour plus emmerder?, ou moins emmerder?" les Français, s'est-il interrogé.Castex aux abonnés absentsPlusieurs élus d'opposition ont réclamé en vain la venue immédiate du Premier ministre Jean Castex dans l'hémicycle pour expliquer la ligne de l'exécutif après le propos de M. Macron.Au banc du gouvernement, le ministre de la Santé Olivier Véran a tenté d'expliquer la parole présidentielle, dans un langage plus policé. "Le mal qui ronge notre pays, c'est une vaccination qui bien qu'importante, reste insuffisante", avec des "millions" de non-vaccinés, a-t-il expliqué.Les propos d'Emmanuel Macron ont ruiné une amorce d'apaisement au Palais Bourbon, déjà agité la nuit précédente par un vote surprise suspendant temporairement les travaux sur ce texte, au grand dam de la majorité.Mardi en début de soirée les députés étaient parvenus à s'accorder sur l'épineuse question du passe vaccinal pour les mineurs, reporté de 12 à 16 ans pour les sorties scolaires et activités péri et ext

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