Stéphane Le Foll : " il y a une France qui reste extrêmement conservatrice sur ces sujets [du mariage pour tous]"
par publicsenat
L'invité politique Le 18 avril 2013 à 8h15 sur Public Sénat et Radio Classique, Stéphane Le Foll, Ministre de l’agriculture chargé de l’agroalimentaire Invité de Guillaume Durand et de Gilles Leclerc Extraits A propos des critiques virulentes envers François Hollande : « Ca revient à un moment très difficile qui cumule deux éléments majeurs : la crise (…) et Jérôme Cahuzac. Ca, c’est un coup qui fait mal et qui a été porté au flanc. J’en ai parfaitement conscience (…) Ce grave manquement à l’engagement politique, il faut qu’on en fasse un tout pour changer les choses. » A propos de Claude Bartelone et la rupture entre François Hollande et les élus de gauche : « La Transparence, c’est une manière de dire : « arrêter de trouver des raisons de détester les élus ». Je trouve que Claude Bartelone dans cette histoire fait une erreur. (…) Il y a des ministres qui ont un patrimoine important, d’autres un patrimoine un peu moins important, (…) personne n’est à plaindre. Mais ça n’empêche pas un gouvernement ou des ministres d’avoir un engagement et des conditions. » A propos du mariage pour tous : « A chaque fois qu’on touche à ces questions (…), il y a une France qui reste extrêmement conservatrice sur ces sujets. Je dis « conservatrice » parce qu’elle veut conserver des droits anciens et qu’elle ne veut pas bouger. A chaque étape qu’a franchi notre pays, sur l’avortement, sur le PACS, et là sur la question du mariage [il y a eu des manifestations]. (…) Il y a une dureté, une radicalisation qui est liée aussi par un combat entre des progressistes et une vraie France conservatrice. (…) Une fois que ce sera fait, ça n’enlève rien aux couples hétérosexuels, rien ! (…) Et puis ça va s’apaiser, la droite d’ailleurs n’ose pas le dire mais elle ne reviendra pas sur cette loi. » A propos des solutions pour sortir de la crise : « D’abord, premier point, comment je réduis les déficits budgétaires pour éviter que l’endettement passe la barre des 100% du PIB (…) sans tuer la croissance ? Et comment je prépare la France à la sortie de crise ? C’est l’investissement ! Il faut qu’on soit plus fort dans l’expression qui est la nôtre. L’investissement, la capacité qu’on a à développer des nouvelles usines, des nouvelles techniques, des nouvelles productions, à assurer la mutation énergétique de la France, c’est un enjeu de création d’emploi et de croissance. » (…) « J’ai commencé à mettre en place un plan EMA (Energie/ Métal/ Autonomie/ Azote) pour développer ce biogaz, cette énergie renouvelable. Ce qui est aujourd’hui un problème, l’azote organique, deviendra une matière première pour faire de l’énergie. (…) C’est de l’emploi, c’est de la création (…) c’est un vrai plan global. »
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