Électricité : des heures creuses repensées et une baisse de tarif attendue en 2025
© Nguyen Van Hai-Barbier Jean Pierre/ABACA
Interrogée par BFMTV, Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a annoncé des changements majeurs dans la gestion des heures creuses d’ici mi-2025. L’objectif ? Mieux les adapter aux besoins actuels, notamment pour favoriser les véhicules électriques.
Les plages horaires des heures creuses vont évoluer en 2025. Selon Emmanuelle Wargon, interrogée par BFMTV, certaines heures creuses actuelles, comme celles positionnées à 7h ou 17h, ne sont plus pertinentes. La CRE prévoit de réorganiser ces plages, notamment en introduisant des heures creuses l’après-midi, particulièrement durant la période estivale. Ces changements viseront à optimiser l’usage de l’électricité, en particulier pour les utilisateurs de véhicules électriques, et à renforcer l’attractivité de ce dispositif.
Actuellement, les abonnements heures pleines / heures creuses sont souvent plus coûteux que les forfaits standards. Pour les rendre intéressants, il faut consommer environ 30 % de son électricité pendant ces périodes. Cela nécessite une gestion active, par exemple en programmant des appareils électroménagers ou en utilisant des dispositifs comme les ballons d’eau chaude ou les bornes de recharge pour véhicules électriques. La CRE entend garantir que les heures creuses restent un choix économiquement avantageux pour les consommateurs.
Le tarif réglementé toujours défendu, une consommation à optimiser pour plus d’avantages
Outre les heures creuses, Emmanuelle Wargon a réaffirmé l’importance du tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité. Critiqué par certains, notamment par l’Autorité de la concurrence, ce tarif permet de lisser les fluctuations des prix de marché. Elle a expliqué que le TRV protège les consommateurs des hausses soudaines, même s’il met plus de temps à refléter les baisses des prix du marché.
Bonne nouvelle pour les consommateurs : une baisse de 14 % du tarif réglementé est attendue en février. Cette diminution, liée à l’évolution des prix moyens sur les deux dernières années, pourrait réduire une facture annuelle moyenne de 1 400 euros d’environ 200 euros. Une bouffée d’oxygène pour les ménages après les hausses significatives de ces dernières années, notamment au plus fort de la crise énergétique en 2022.
publié le 29 décembre à 10h50, Orane Guisset, 6médias