La question du jour :

Craignez-vous que le mouvement de colère des agriculteurs s’étende à d’autres professions ?

Oui
Non
Ne se prononce pas

Craignez-vous que le mouvement de colère des agriculteurs s’étende à d’autres professions ?

Le mouvement social initié par les agriculteurs pourrait toucher d'autres professions, également soumises à de sérieuses contraintes, essentiellement à cause de la hausse des prix de l'énergie. Redoutez-vous une telle contagion ?

"Dès demain, les actions vont s'amplifier." Arnaud Rousseau, président de la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA), a prévenu : mercredi, au lendemain de la mort d'une agricultrice, percutée mortellement par une voiture à Pamiers, dans l'Ariège, alors qu'elle était mobilisée sur un barrage routier, les agriculteurs ont décidé d'intensifier leurs actions. Ils attendent toujours des actes concrets du gouvernement et ne relâcheront pas la pression tant qu'ils n'auront pas été écoutés, entendus et, surtout, compris.

Alors que la population soutient massivement les agriculteurs (82 % des Français, selon un sondage réalisé par Harris Interactive-Toluna pour RTL), le gouvernement craint que la mobilisation ne prenne plus d'ampleur, à l'image des gilets jaunes, avec d'autres corps de métiers qui rejoindraient les agriculteurs. Certains, comme les boulangers et les routiers, ont déjà fait savoir qu'ils se tenaient prêts.

Et si les boulangers rejoignaient les agriculteurs ?

Frédéric Roy, artisan-boulanger à Nice, après avoir dénoncé la hausse des tarifs de l'électricité, a déclaré sur RMC, lundi 22 janvier : "Je n'ai qu'une envie, c'est de rejoindre les agriculteurs. S'il faut qu'on aille dans la rue pour se faire entendre..."

La colère des pêcheurs gronde aussi. La profession ne comprend pas pourquoi le Golfe de Gascogne a été interdit à la pêche pendant un mois, depuis lundi 22 janvier, pour protéger les dauphins. Les pêcheurs français craignent aussi de voir les navires étrangers enfreindre cette interdiction, pendant qu'eux devront rester à quai, contraints et forcés. De quoi impacter considérablement leur revenu, alors qu’eux aussi ont fait face depuis des mois à une hausse des coûts de production.

Plusieurs pêcheurs ont ainsi prévu de se rendre à Rennes jeudi 25 janvier aux côtés des agriculteurs, à l'appel du syndicat agricole Coordination rurale, rapporte RMC. Ce même syndicat est également en contact avec les transporteurs routiers, qui pourraient prochainement rejoindre la mobilisation. Et si cette profession s'y met, les barrages routiers et autoroutiers pourraient s'étendre et paralyser le pays.

publié le 24 janvier à 07h00, Maeliss Innocenti, 6Medias

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