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Trump place ses proches à des postes clés, Rubio pressenti comme chef de la diplomatie

  • Lee Zeldin à la convention républicaine de Milwaukee, le 17 juillet 2024
    ©ANDREW CABALLERO-REYNOLDS, AFP - Lee Zeldin à la convention républicaine de Milwaukee, le 17 juillet 2024
  • Lee Zeldin à la convention républicaine de Milwaukee, le 17 juillet 2024
    ©Brendan SMIALOWSKI, AFP - Thomas Homan, nommé à la tête du service chargé du contrôle des frontières par Donald Trump, pendant la Convention républicaine à Milwaukee le 17 juillet 2024
  • Lee Zeldin à la convention républicaine de Milwaukee, le 17 juillet 2024
    ©LEON NEAL, AFP - Le sénateur de Floride Michael Waltz, pressenti pour devenir le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, le 17 juillet 2024 pendant la Convention républicaine à Milwaukee
  • Lee Zeldin à la convention républicaine de Milwaukee, le 17 juillet 2024
    ©ANGELA WEISS, AFP - Elise Stefanik, nommée ambassadrice américaine à l'ONU, avec Donald Trump pendant la Convention républicaine de Milwaukee le 16 juillet 2024
  • Lee Zeldin à la convention républicaine de Milwaukee, le 17 juillet 2024
    ©ANDREW CABALLERO-REYNOLDS, AFP - Le sénateur américain Marco Rubiolors de la Convention républicaine à Milwaukee, le 16 juillet 2024

Donald Trump a prévu de nommer des proches à des postes clés de sa future administration, avec notamment des tenants d'une ligne dure face à la Chine, à l'image de l'influent sénateur de Floride, Marco Rubio, pressenti comme prochain chef de la diplomatie américaine.

M. Rubio plaide également en faveur d'un renforcement des sanctions américaines contre l'Iran, face à la montée en puissance de son programme nucléaire.

Un autre "faucon", le représentant de Floride, Michael Waltz, est lui pressenti pour occuper le poste de conseiller à la sécurité nationale, selon plusieurs médias américains. Ancien combattant des forces spéciales, M. Waltz est aussi connu pour ses critiques envers la Chine.

Les deux hommes seraient des architectes clés de la politique étrangère de Trump, qui a promis de mettre fin aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient, et d'éviter tout nouvel engagement militaire des États-Unis.

Lundi, Donald Trump a choisi Elise Stefanik, une représentante de l'Etat de New York âgée de 40 ans, pour le poste d'ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies.

"Elise est une combattante de l'Amérique d'abord, incroyablement forte, tenace et intelligente", a justifié le républicain de 78 ans qui se prépare à revenir à la Maison Blanche en janvier.

Elue au Congrès en 2014 à seulement 30 ans, Elise Stefanik s'est peu à peu affirmée parmi les soutiens les plus ardents de Donald Trump.

Elle a fait parler d'elle au plan national par sa défense impétueuse de M. Trump lors de sa première procédure en destitution en 2019, puis a refusé de certifier la présidentielle remportée en 2020 par Joe Biden.

Plus récemment, en décembre 2023, elle a été la protagoniste d'une séquence devenue virale sur les réseaux sociaux, où on la voit interroger de façon extrêmement tendue Claudine Gay, la présidente de l'université Harvard, à propos de slogans pro-Palestiniens entendus sur le campus. Mme Gay avait ensuite démissionné.

Elise Stefanik a accusé mi-octobre l'ONU de "croupir dans l'antisémitisme".

- Ferme soutien d'Israël -

L'ambassadeur d'Israël aux Nations unies, Danny Danon, a d'ailleurs félicité lundi Mme Stefanik. "A l'heure où la haine et les mensonges remplissent les salles de l'ONU, votre clarté morale résolue est plus nécessaire que jamais", a-t-il écrit.

Dans la vie politique américaine, le poste d'ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations unies sert souvent de tremplin vers des fonctions plus élevées, comme en témoignent les parcours de Madeleine Albright, secrétaire d'État sous Bill Clinton, Susan Rice, conseillère à la Sécurité nationale sous Barack Obama, ou encore George Bush père, qui devint président.

Donald Trump a également annoncé confier le dossier brûlant du contrôle de l'immigration aux frontières à Tom Homan, un tenant de la ligne dure. M. Homan sera chargé de mettre en application la promesse du candidat de réaliser la plus grande opération d'expulsion de migrants illégaux de l'histoire des États-Unis.

- Déréguler -

Le président élu a aussi désigné Lee Zeldin, un autre de ses proches, pour diriger l'Agence de protection de l'environnement (EPA).

"Il va s'assurer d'une prise de décisions rapides et justes de déréglementation qui vont permettre de doper la force des entreprises américaines, tout en conservant les plus hautes normes environnementales", a justifié le futur président républicain.

M. Zeldin est aussi un ancien représentant de l'Etat de New York. "Nous allons restaurer la prédominance énergétique des Etats-Unis, revitaliser notre industrie automobile pour ramener des emplois aux Américains, et faire des États-Unis le leader mondial de l'intelligence artificielle. Ceci en préservant l'accès à une eau et un air propres", a écrit l'élu sur X.

Le vainqueur de la présidentielle devrait enfin nommer directeur-adjoint de son cabinet Stephen Miller, un de ses proches conseillers depuis l'époque de sa première campagne réussie pour la Maison Blanche.

M. Miller a notamment été l'un des architectes du décret présidentiel interdisant l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane, l'un des épisodes les plus controversés de la présidence Trump.

- Contourner le Sénat -

Donald Trump a manifesté sa volonté de contourner les laborieux processus de confirmation, par les sénateurs, des personnes qu'il nomme et ce malgré le fait que les républicains ont repris le contrôle de la chambre haute du Congrès.

Il compte pour cela utiliser une clause qui permet au président de faire des nominations temporaires lorsque le Sénat n'est pas en session.

"Tout sénateur républicain intéressé par le poste convoité du chef de la majorité au Sénat des États-Unis doit être d'accord avec (cette clause), sans laquelle nous ne serons pas en mesure d'avoir des personnes confirmées à temps", a écrit M. Trump, qui sera reçu mercredi à la Maison Blanche par Joe Biden.

Le 45e et bientôt 47e président américain avait procédé jeudi à sa première grande nomination en choisissant une femme, Susie Wiles, pour diriger son cabinet.

Mme Wiles a été l'architecte de la campagne électorale victorieuse du républicain, qui a remporté 312 grands électeurs contre 226 pour Kamala Harris.

Après avoir repris le contrôle du Sénat, les républicains sont également donnés favoris pour remporter avec une courte avance la Chambre des représentants, mais dans certaines circonscriptions, notamment en Californie, le dépouillement n'est toujours pas achevé.

publié le 12 novembre à 14h08, AFP

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