Monde

Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et à Beyrouth

  • Des corps sont alignés devant l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 17 novembre 2024
    ©BASHAR TALEB, AFP - Des corps sont alignés devant l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 17 novembre 2024
  • Des corps sont alignés devant l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 17 novembre 2024
    ©Fadel ITANI, AFP - Des pompiers libanais se déploient pour éteindre un incendie après une frappe dans le quartier de Mar Elias à Beyrouth, le 17 novembre 2024
  • Des corps sont alignés devant l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 17 novembre 2024
    ©-, AFP - Un homme regarde les destructions sur le site d'une frappe qui a visé le quartier de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 17 novembre 2024
  • Des corps sont alignés devant l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 17 novembre 2024
    ©Ibrahim AMRO, AFP - Les services d'urgence libanais arrivent sur le site d'une frappe qui a visé un bâtiment dans le quartier de Mar Elias à Beyrouth, le 17 novembre 2024

Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dimanche par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre le Hamas et Israël, qui a mené de nouveaux raids aériens meurtriers au Liban, notamment sur le centre de Beyrouth.

Déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque inédite du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où l'armée israélienne mène d'intenses frappes contre des fiefs du mouvement pro-iranien Hezbollah, qui a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas dès le 8 octobre 2023.

Au moins 60 personnes ont été tuées dans des raids israéliens dans le territoire palestinien dimanche, selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

La frappe la plus meurtrière a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche à Beit Lahia, dans le nord, sur un bâtiment de cinq étages: au moins 34 corps, dont des femmes et des enfants, ont été retirés des décombres et des dizaines de personnes sont toujours portées disparues, a déclaré à l'AFP M. Bassal.

"Les chances de sauver davantage de blessés (coincés sous les décombres) diminuent", a précisé le porte-parole.

"Ils (Israël) nous ont lourdement bombardés la nuit dernière, ils ont (...) complètement détruit Beit Lahia", a raconté à l'AFTV Omar Abdel Aal, un Palestinien déplacé de la ville.

- 26 morts ailleurs à Gaza -

L'armée israélienne a lancé le 6 octobre une opération terrestre d'envergure dans le nord de Gaza pour, selon elle, empêcher les combattants du Hamas de reconstituer leurs forces. Elle a annoncé dimanche la mort de deux de ses soldats dans le secteur.

"Des activités terroristes se poursuivent dans la région de Beit Lahia", a déclaré l'armée à l'AFP, ajoutant que "plusieurs frappes" avaient été menées "contre des cibles terroristes".

Vingt-six autres personnes, dont des femmes et des enfants, ont péri dans des bombardements dans le sud, à Rafah et Khan Younès, et dans le centre, à Nousseirat et Al-Bureij, a ajouté M. Bassal.

Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont mené une attaque d'une ampleur sans précédent dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements aériens destructeurs suivis d'une offensive terrestre à Gaza qui ont fait 43.846 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

- Violentes frappes à Beyrouth -

Parallèlement à son offensive à Gaza, Israël combat le Hezbollah au Liban. Après un an de violences transfrontalières, l'armée israélienne a lancé le 23 septembre une intense campagne de bombardements aériens contre le mouvement islamiste et le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays.

Israël veut éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban et faire cesser ses tirs de roquettes qui ont déplacé quelque 60.000 habitants du nord d'Israël.

Dimanche, un raid israélien a fait deux morts et 13 blessés, dont deux graves, dans le quartier commerçant de Mar Elias, dans le coeur de Beyrouth, d'après le ministère libanais de la Santé.

Ce raid a touché un magasin d'appareils électroniques et une voiture, selon une source de sécurité. Des pompiers utilisaient dans la soirée leurs canons à eau pour éteindre les flammes de l'incendie qui ravage les deux étages de la boutique, selon l'AFP.

La frappe a touché une rue que "j'emprunte chaque jour pour aller au travail (...) C'est un quartier résidentiel", a assuré Lina, 59 ans, dont l'appartement est à moins de 500 mètres du lieu visé.

Les écoles de la capitale et ses environs seront fermées lundi et mardi, a annoncé le ministère libanais de l'Education.

Il s'agit de la deuxième frappe visant le centre de Beyrouth dimanche, après une première dans la matinée qui a visé le quartier de Ras al-Nabaa et tué, selon une source de sécurité, le responsable média du Hezbollah, Mohammad Afif.

La frappe à Ras al-Nabaa a fait quatre morts, dont une femme, d'après le ministère de la Santé.

L'armée israélienne, qui a décimé ces derniers mois la direction du Hezbollah, n'a pas commenté ces informations.

L'agence de presse libanaise ANI a aussi fait état d'une frappe israélienne "violente" ayant visé le village de Khiam (sud), aux abords duquel le Hezbollah a revendiqué trois attaques contre des soldats israéliens.

L'armée israélienne a dit de son côté avoir bombardé la banlieue sud de Beyrouth, située près de l'aéroport international, et le sud du pays, dont la ville millénaire de Tyr.

Selon l'armée israélienne, le mouvement islamiste libanais a tiré une vingtaine de projectiles vers la Galilée occidentale et la baie de Haïfa, dans le nord d'Israël. Certains ont été interceptés.

Plus de 3.480 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre 2023, selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre dernier.

publié le 17 novembre à 22h01, AFP

Liens commerciaux